(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Communication, Mohammed Larbi Messari, RSF s’est inquiétée des « pressions dont auraient fait l’objet des actionnaires de l’hebdomadaire marocain « Demain ». » Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation, a demandé au ministre « des explications susceptibles de le rassurer sur le maintien de l’indépendance du journal. » Selon les informations […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Communication, Mohammed Larbi Messari, RSF s’est inquiétée des « pressions dont auraient fait l’objet des actionnaires de l’hebdomadaire marocain « Demain ». » Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation, a demandé au ministre « des explications susceptibles de le rassurer sur le maintien de l’indépendance du journal. »
Selon les informations recueillies par RSF, certains actionnaires de l’hebdomadaire auraient subi des pressions « en provenance des cercles proches du pouvoir » pour vendre leurs parts à l’homme d’affaires Abdennasser Bouazza. Ce dernier qui détenait déjà 24% des actions serait maintenant en possession de 72% du capital. Lors d’une conférence de presse, le 30 mars 2000, le directeur de publication de « Demain », Ali Lmrabet, a déclaré que ce nouvel actionnaire majoritaire désire avoir un droit de regard sur tous les articles avant leur publication et refuse de signer l’ordre de virement pour l’impression du no. 4 du magazine. Celui-ci est donc toujours bloqué à l’imprimerie. « Demain » avait évoqué, dans ses trois premiers numéros, les sujets sensibles tels que la présence du Mossad au Maroc, l’avenir du Sahara occidental ou le mouvement islamiste.