La détention d'Ahmed Ould Samba s'inscrit dans le cadre d’une campagne de harcèlement liée à une publication critique sur Facebook alléguant une discrimination raciale systémique dans le pays.
Cet article a été initialement publié sur mfwa.org le 13 mars 2025.
La Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest condamne l’arrestation et l’intimidation du militant mauritanien des droits de l’homme Ahmed OULD SAMBA et demande sa libération.
Le 22 janvier 2025, Ahmed OULD SAMBA, militant anti-esclavagiste, a été convoqué par l’unité de lutte contre la cybercriminalité de la police, et placé en garde à vue par le parquet de la région de Nouakchott Ouest. Cette détention s’inscrit dans le cadre d’une campagne de harcèlement liée à une publication critique sur Facebook alléguant une discrimination raciale systémique dans le pays.
Le 2 octobre 2024, la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la gendarmerie de Nouakchott a arrêté le militant antiesclavagiste, après qu’il ait dénoncé, dans une publication sur Facebook, des recrutements et des promotions discriminatoires dans la fonction publique mauritanienne. Il a également décrit le président Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani comme celui qui mène des « politiques racistes et corrompues ».
Ces critiques lui ont valu d’être limogé de son poste d’inspecteur des finances dans la fonction publique le 1er octobre 2024, puis d’être arrêté le lendemain. Il a été détenu pendant un mois et libéré sans aucune procédure judiciaire.
Plusieurs associations et organisations de défense des droits de l’homme ont manifesté contre la détention d’Ahmed OULD SAMBA. L’ONG SOS- Esclave, dont il est membre, a déclaré dans un communiqué de presse qu’Ahmed est « persécuté pour avoir simplement défendu ses idées en matière de défense de la citoyenneté ».
La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) s’inquiète de l’arrestation et de l’emprisonnement d’Ahmed OULD SAMBA, qui soulève de grandes inquiétudes au niveau de la liberté d’expression et des droits de l’homme en Mauritanie, et demande sa libération.