(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée à la présidente du Sri Lanka, Chandra Kumaratunga, RSF s’est inquiétée des menaces dont ont été victimes Sarah Cithara, journaliste pour les quotidiens anglophone « Daily Mirror » et cinghalais « Lankadeepa », et sa famille. « Dans le contexte actuel de négociations de paix, il est impératif que la police détermine quels desseins […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée à la présidente du Sri Lanka, Chandra Kumaratunga, RSF s’est inquiétée des menaces dont ont été victimes Sarah Cithara, journaliste pour les quotidiens anglophone « Daily Mirror » et cinghalais « Lankadeepa », et sa famille. « Dans le contexte actuel de négociations de paix, il est impératif que la police détermine quels desseins politiques se cachent derrière ces tentatives d’intimidation », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation. L’organisation a demandé à la présidente de tout mettre en oeuvre afin que l’enquête ouverte par la police de Attala aboutisse et permette d’identifier les commanditaires de ces menaces.
Selon les informations recueillies par RSF, le domicile de Cithara, correspondant à Attala (nord de Colombo) pour les quotidiens anglophone « Daily Mirror » et cinghalais « Lankadeepa », a été attaqué, dans la nuit du 30 mars 2002, par un groupe de trois individus armés. Les trois hommes, dont le visage était masqué, ont pénétré dans le domicile du journaliste et ont menacé sa femme, seule avec leur enfant, afin qu’elle leur remette une cassette contenant un discours controversé de la présidente Kumaratunga. Bien que la jeune femme ait nié l’existence d’un tel enregistrement, les individus ont forcé une armoire et dérobé sept ou huit cassettes, ainsi qu’un enregistreur. Ils ont ensuite menacé d’attendre le retour du journaliste devant sa porte. L’épouse de ce dernier a réussi à se rendre au poste de police pour porter plainte. Bien que Cithara affirme ne pas posséder de copie du discours, il a reçu de nombreuses menaces téléphoniques.
La présidente avait prononcé, en janvier, un discours à Jaela (localité proche de Attala) dans lequel elle affirmait pouvoir, d’un seul mot, mettre fin au cessez-le-feu entre le gouvernement et le mouvement des Tigres tamouls. Cette déclaration avait soulevé de nombreuses critiques au Sri Lanka et à l’étranger.