(RSF/IFEX) – Le directeur de la publication du mensuel « Lyon Mag », Philippe Brunet-Lecomte, a été mis en examen pour « apologie de crime », le 24 mai 2004, suite à la publication d’une interview de l’imam de Vénissieux, Abdelkader Bouziane, qui défendait notamment la lapidation des femmes. « L’amalgame entre les propos condamnables de l’imam et le journaliste […]
(RSF/IFEX) – Le directeur de la publication du mensuel « Lyon Mag », Philippe Brunet-Lecomte, a été mis en examen pour « apologie de crime », le 24 mai 2004, suite à la publication d’une interview de l’imam de Vénissieux, Abdelkader Bouziane, qui défendait notamment la lapidation des femmes.
« L’amalgame entre les propos condamnables de l’imam et le journaliste qui les a recueillis et portés à la connaissance des lecteurs aurait des conséquences très néfastes pour la liberté d’informer en France, pays où la loi sur la presse est l’une des plus archaïques de l’Union européenne. Pour ne pas servir d’instrument de censure, l’accusation d' »apologie de crime » ne devrait être avancée qu’avec une précaution extrême », a écrit RSF au ministre de la Justice, Dominique Perben.
Le parquet de Lyon a mis en examen Brunet-Lecomte dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 28 avril, à la demande du ministre de la Justice, sur les propos tenus par Bouziane dans une interview accordée à « Lyon Mag » le 3 avril.
Dans cette interview, qui faisait partie d’un dossier spécial intitulé « Islamisme : Les banlieues lyonnaises contaminées », l’imam salafiste de Vénissieux avait notamment justifié la lapidation des femmes et la polygamie.
De retour en France après avoir été expulsé en Algérie le 21 avril, Bouziane sera entendu par la justice le 3 juin. Brunet-Lecomte, quant à lui, entend saisir la chambre d’instruction de la cour d’appel de Lyon pour demander la nullité de sa mise en examen.