Le 6 janvier 2010, plus de trente journalistes des provinces de Kapisa, Panshir et Parwan ont publié un communiqué demandant la libération de leurs collègues français.
(RSF/IFEX) – Plusieurs organisations de journalistes afghans ont appelé les ravisseurs de l’équipe de la chaîne France 3 à les libérer au plus vite. Le 6 janvier 2010, plus de trente journalistes des provinces de Kapisa, Panshir et Parwan ont publié un communiqué demandant la libération de « leurs collègues français ».
« Au-delà des informations contradictoires sur les revendications des preneurs d’otages et des polémiques inutiles, nous rappelons que les deux reporters français et leurs accompagnateurs afghans sont des professionnels des médias reconnus, dont l’enlèvement est inacceptable. Nous demandons leur libération au plus vite », a déclaré Reporters sans frontières.
« Nous appelons tous les groupes armés à ne pas répéter le drame d’Adjmal Nasqhbandi ou Sultan Munadi. (. . .) Nous sommes tous inquiétés par cet enlèvement, mais nous savons qu’ils sont en bonne santé », a souligné un journaliste de la province de Kapisa, en référence à deux fixeurs afghans de reporters étrangers tués lors de prises d’otages.
De son côté, Rahimullah Samander, président de l’Association des journalistes afghans indépendants, a dénoncé ce kidnapping comme une nouvelle détérioration des conditions de sécurité des reporters en Afghanistan.
Deux reporters, un rédacteur et son cameraman, qui travaillaient pour l’émission ‘Pièces à conviction’ de France 3, et leurs deux accompagnateurs afghans, ont été enlevés le 29 décembre 2009. Ils enquêtaient sur la construction d’une route dans la province de Kapisa (au nord-est de Kaboul). Leur chauffeur a été libéré, mais il serait détenu par l’armée afghane, soupçonné d’être un complice des ravisseurs.