(UJAO/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de l’UJAO daté du 22 mars 2003 : Multiplication des agressions policières contre les journalistes Dakar, 22 mars – Le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) et l’Union des Journalistes de l’Afrique de l’Ouest (UJAO) ont demandé au gouvernement sénégalais de se […]
(UJAO/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de l’UJAO daté du 22 mars 2003 :
Multiplication des agressions policières contre les journalistes
Dakar, 22 mars – Le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) et l’Union des Journalistes de l’Afrique de l’Ouest (UJAO) ont demandé au gouvernement sénégalais de se démarquer des actes de brutalité commis par des éléments des forces de l’ordre contre les journalistes et d’entreprendre des « actions d’information, d’éducation, de communication et de sensibilisation des membres des forces de l’ordre sur le respect de la liberté de Presse ».
Dans des correspondances adressées aux ministres de l’Intérieur, le Général Mamadou Niang, et de la Culture et de la Communication, Abdou Fall, Alpha Sall, secrétaire général du SYNPICS et de l’UJAO souligne qu' »en l’espace de trois mois, trois graves agressions ont été commises contre des journalistes par des éléments des forces de l’ordre ».
Ainsi, jeudi dernier, le 20 mars, deux journalistes de la Radio Manore FM (radio communautaire pour les femmes), Mesdames Fanta Badji et Mame Cira Konate, ont été les victimes de brutalités de la part d’éléments du GMI (Groupement Mobile d’Intervention, police anti-émeute), alors qu’elles couvraient les opérations de déguerpissement des habitants de « Terrain Foyer », un quartier irrégulier de Dakar. Le 23 janvier 2003, c’est M. Ibrahima Fall, journaliste du quotidien l’INFO7, qui avait été tabassé par des éléments du même Groupement alors qu’il était en reportage au Village Artisanal de Soumbédioune, lors d’une autre opération de déguerpissement.
Auparavant, le 14 décembre de l’année dernière, M. Libasse Ndiaye, caméraman d’une agence d’images télévisées, avait été agressé par des éléments des forces de l’ordre, à l’issue de la manifestation du Collectif des Familles des victimes du naufrage du bateau « Le Joola ». Ndiaye avait dû être hospitalisé. A la suite de cette agression, une plainte avait été déposée par les soins des avocats du SYNPICS auprès du Procureur de la République et une procédure est en cours.
« Devant la multiplication de tels actes intolérables dans un pays qui se veut démocratique », le SYNPICS et l’UJAO « manifestent leur vive indignation et leur ferme condamnation ». Ils « appellent le Gouvernement à se démarquer clairement, à condamner de telles pratiques (et) à entreprendre les actions nécessaires d’information, d’éducation, de communication, de sensibilisation des membres des forces de l’ordre sur le respect de la Liberté de Presse ».