(MFWA/IFEX) – Le Réseau des Organisations Africaines de Défense de la Liberté d’Expression (NAFEO) a appris avec consternation l’adoption par le Parlement kenyan d’un nouveau code de la presse qui viole de manière flagrante la liberté de la presse dans ce pays. Cette loi oblige les journalistes à révéler leurs sources, lorsqu’ils sont traduits devant […]
(MFWA/IFEX) – Le Réseau des Organisations Africaines de Défense de la Liberté d’Expression (NAFEO) a appris avec consternation l’adoption par le Parlement kenyan d’un nouveau code de la presse qui viole de manière flagrante la liberté de la presse dans ce pays. Cette loi oblige les journalistes à révéler leurs sources, lorsqu’ils sont traduits devant les tribunaux.
NAFEO déclare que cela constitue une violation d’une caractéristique fondamentale de la liberté de la presse, à savoir la protection des sources.
La nouvelle loi viole les instruments juridiques internationaux qui garantissent la liberté de la presse, particulièrement le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques ainsi que la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
L’application de cette loi va déboucher sur le manque de confiance et la peur chez les citoyens à donner des informations aux journalistes, même au cas où ces informations serviraient l’intérêt public.
NAFEO est très préoccupé par l’usage de ce genre de législation dans un contexte démocratique dans le but de réduire au silence les médias, violer la libre expression et les droits au savoir des citoyens du Kenya. En conséquence de ce qui précède, NAFEO:
– condamne l’adoption par le Parlement de ce code draconien;
– lance un appel au Président Mwai Kibaki de ne pas promulguer ce code de la presse;
– demande aux autorités kenyanes de permettre aux journalistes de travailler en toute indépendance sans aucune menace et intimidation à travers l’usage de la loi;
– exhorte toutes les organisations de défense des droits humains à oeuvrer pour faire échec à la remise en cause des acquis démocratiques et des droits au Kenya.