(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée à Mahmad Alhabo, ministre de la Justice, RSF a protesté contre l’inculpation d’Oulatar Begoto Nicolas, directeur de « N’Djamena Hebdo », et contre l’incarcération de Garonde Djarama. Les deux hommes sont accusés de diffamation. Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé au ministre « de tout mettre en oeuvre afin que […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée à Mahmad Alhabo, ministre de la Justice, RSF a protesté contre l’inculpation d’Oulatar Begoto Nicolas, directeur de « N’Djamena Hebdo », et contre l’incarcération de Garonde Djarama. Les deux hommes sont accusés de diffamation. Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé au ministre « de tout mettre en oeuvre afin que Garonde Djarama soit liberé et que les deux hommes ne soient pas condamnés à une peine d’emprisonnement ». RSF a rappelé que dans un document publié en janvier 2000, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression a déclaré que « l’emprisonnement en tant que condamnation de l’expression pacifique d’une opinion constitue une violation grave des droits de l’homme ».
Selon les informations recueillies par RSF, le 13 novembre, Oulatar Begoto Nicolas et Djarama ont été inculpés pour « diffamation » et Djarama a été placé en mandat de dépôt. Oulatar Begoto Nicolas et Djarama seront jugés le 20 novembre et encourent une peine maximale de deux ans de prison. Le Secrétariat général du gouvernement avait déposé une plainte contre les deux hommes auprès de la police judiciaire suite à la publication le 7 novembre, dans la rubrique « Opinions » de « N’Djamena Hebdo » d’un article signé par Djarama, haut fonctionnaire à la retraite, et critiquant la mollesse de la réaction des autorités de N’Djamena après les attaques racistes contre les ressortissants tchadiens résidant en Libye. Djarama avait été arrêté le 9 novembre. Le lendemain, convoqué par la police judiciaire, Oulatar Begoto Nicolas avait été interrogé sur l’article de Djarama et libéré dans la soirée.