Le tribunal régional de Sughd a confirmé en appel la décision du tribunal municipal de Tabochar, qui avait reconnu Ismoïlov coupable de "diffamation", d'"insulte" et d'"incitation à la haine", tout en dispensant de l'exécution des peines prononcées en première instance.
(RSF/IFEX) – Le 8 décembre 2011 – Reporters sans frontières est soulagée par la dispense de peine prononcée en faveur du journaliste Makhmadyusuf Ismoïlov, mais exige à nouveau la révision de son jugement et la pleine reconnaissance de son innocence.
Le 7 décembre 2011, le tribunal régional de Sughd a confirmé en appel la décision du tribunal municipal de Tabochar (Nord-Ouest), qui avait reconnu le journaliste coupable de « diffamation », d' »insulte » et d' »incitation à la haine ». En revanche, en vertu d’une récente loi d’amnistie, le journaliste a été dispensé de l’exécution des peines prononcées en première instance : une amende de 35 000 somoni (environ 5400€) et l’interdiction d’exercer une activité journalistique pendant 3 ans.
« Nous sommes heureux que la pression exercée sur Makhmadyusuf Ismoïlov se relâche enfin quelque peu, mais nous déplorons une fois de plus l’hypocrisie de la justice dans cette affaire. Comme dans le cas d’Ourinboï Ousmonov, elle cherche à sauver la face. Mais cela ne fera pas oublier que le journaliste a passé onze mois en détention provisoire du fait de ses investigations. Nous soutenons totalement la démarche de ses avocats, qui s’apprêtent à interjeter appel auprès des juridictions supérieures pour demander la reconnaissance de l’innocence de leur client », a déclaré l’organisation.