(RSF/IFEX) – Le 4 août 2004, James Senaque, responsable de la communication du ministre de l’Economie et des Finances ivoirien, Paul-Antoine Bohoun Bouabré, a été interpellé à Paris, sur ordre du juge d’instruction Patrick Ramaël. Senaque, de son vrai nom Léonard Guédé, a été placé en garde à vue pour être interrogé dans le cadre […]
(RSF/IFEX) – Le 4 août 2004, James Senaque, responsable de la communication du ministre de l’Economie et des Finances ivoirien, Paul-Antoine Bohoun Bouabré, a été interpellé à Paris, sur ordre du juge d’instruction Patrick Ramaël.
Senaque, de son vrai nom Léonard Guédé, a été placé en garde à vue pour être interrogé dans le cadre de l’enquête sur la disparition à Abidjan du journaliste franco-canadien Guy André Kieffer. Sa résidence parisienne a par ailleurs été perquisitionnée.
« Nous nous félicitons de cette nouvelle avancée de l’enquête, qui montre bien que le juge Ramaël use de toutes ses prérogatives pour faire la lumière dans cette affaire. Nous saluons d’autant plus son opiniâtreté et son courage qu’il a dû faire face à de nombreux blocages dans ses investigations et qu’il a reçu des menaces de mort lors de son dernier déplacement en Côte d’Ivoire », a déclaré RSF.
Senaque a été relaché le lendemain dans la soirée. Il a confirmé les déclarations de Michel Legré, le principal témoin dans l’affaire, notamment les noms des personnes qui seraient impliquées dans l’enlèvement du journaliste franco-canadien. Il a également reconnu l’avoir menacé en public, en companie de Victor Nembelissini, directeur général de la Banque nationale d’investissements, peu avant sa disparition.
Par ailleurs, lors de la perquisition de sa résidence parisienne, la police a trouvé dans son ordinateur un dossier très complet sur Kieffer.