(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières est très préoccupée par la disparition, le 20 septembre 2006, du journaliste Saeed Sarbazi, 65 ans, à Karachi. « Une nouvelle fois, un journaliste disparaît dans la région et, une nouvelle fois, des témoignages mettent en cause les services secrets. Les promesses du ministre de l’Intérieur doivent d’urgence se traduire en […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières est très préoccupée par la disparition, le 20 septembre 2006, du journaliste Saeed Sarbazi, 65 ans, à Karachi.
« Une nouvelle fois, un journaliste disparaît dans la région et, une nouvelle fois, des témoignages mettent en cause les services secrets. Les promesses du ministre de l’Intérieur doivent d’urgence se traduire en actes. Nous exigeons, avec nos confrères pakistanais, de savoir ce qu’il est advenu de Saeed Sarbazi », a déclaré l’organisation.
Saeed Sarbazi, journaliste au quotidien privé en langue anglaise « Business Recorder », l’unique journal économique de Karachi, a quitté son domicile le matin du 20 septembre 2006 en voiture pour le Karachi Press Club dont il est le secrétaire adjoint. Ses proches sont sans nouvelles de lui depuis cette date.
Aux journalistes réunis devant l’assemblée de la province du Sind, le ministre provincial de l’Intérieur, Rauf Siddiqui, a déclaré avoir ordonné une enquête auprès de la police et des services secrets. Deux semaines auparavant, Saeed Sarbazi avait confié à un ami qu’il était « poursuivi par les services secrets ».
Mazhar Abbas, le secrétaire général de la Pakistan Federal Union of Journalists (PFUJ) le syndicat des journalistes, a cependant rappelé que rien n’était certain et que les circonstances de la disparition ne sont pas encore élucidées.
Cette affaire s’ajoute à celle de Mehruddin Marri, journaliste au quotidien en langue sindhi « Kawish », disparu depuis le 27 juin. Au moment des faits, les services secrets ont aussi été suspectés. Depuis décembre 2005, Hayatullah Khan a été retrouvé mort six mois après son enlèvement, Mukesh Rupeta et Sanjay Kumer ont été détenus illégalement par les services secrets pakistanais pendant plus de trois mois tandis que Munir Mengal, enlevé le 7 avril 2006, est toujours porté disparu.