(RSF/IFEX) – Le 12 avril 2007, seize journalistes ont été agressés par des membres de l’association d’hommes de loi, la Karachi Bar Association (KBA), alors que ces derniers manifestaient contre la destitution, le 9 mars 2007, d’Iftikar Mohammed Chaudhry, le président de la Cour suprême. Le gouvernement reproche à ce dernier la partialité de ses […]
(RSF/IFEX) – Le 12 avril 2007, seize journalistes ont été agressés par des membres de l’association d’hommes de loi, la Karachi Bar Association (KBA), alors que ces derniers manifestaient contre la destitution, le 9 mars 2007, d’Iftikar Mohammed Chaudhry, le président de la Cour suprême. Le gouvernement reproche à ce dernier la partialité de ses jugements sur des disparitions de militants politiques. C’est la troisième fois que des journalistes sont ainsi pris à partie lors de manifestations en soutien au président de la Cour suprême.
« Cette situation est préoccupante. Les journalistes ont été parmi les premiers à dénoncer la destitution du président de la Cour suprême. Il est nécessaire de mettre un terme à ces attaques en rappelant le rôle primordial joué par les journalistes dans la dénonciation de cette attaque contre l’indépendance judiciaire, » a affirmé Reporters sans frontières.
Le 16 mars 2007, des policiers avaient frappé des journalistes de la chaîne Geo TV dans leur locaux, à Islamabad, parce qu’ils avaient diffusé des images d’avocats ensanglantés lors d’une manifestation en soutien à Iftikar Mohammed Chaudhry (consulter des alertes de l’IFEX des 20 et 16 mars 2007). Des journalistes avaient été frappés par les forces de l’ordre durant cette manifestation. Le lendemain, des policiers et un avocat proches du parti islamiste Jamaat-e-Islami (JI) s’en étaient pris à sept journalistes, lors d’une manifestation similaire à Lahore.
Le 12 avril, un homme, qui s’est présenté comme étant avocat, a frappé un journaliste après avoir cassé le clignotant de sa voiture. Kashif Nizami, Irfan-ul-Haq, Tariq Aziz et Amer Singh ont été sévèrement blessés par des membres de la KBA alors que des journalistes avaient voulu exprimer leur mécontentement quant aux agressions dont ils sont victimes depuis qu’ils couvrent ces actions de soutien.
Shakir Solangi, de la chaîne KTN, a également été frappé par Ghulam Murtuza Satti, un membre du Parlement, alors qu’il avait demandé à ce dernier de se taire pendant qu’il réalisait une interview du président du Pakistan People’s Parrty (PPP), Makhdoom Amin Fahim.
D’autres journalistes ont été légèrement blessés durant la manifestation.