(RSF/IFEX) – RSF s’inquiète du sort de dix journalistes dont le procès, qui devrait se tenir à huis clos, s’ouvrira le 8 janvier 2002. Jugés par le tribunal révolutionnaire, ils encourent la peine de mort. « Nous avons toutes les raisons de craindre que ces journalistes ne bénéficient pas du droit à un procès juste et […]
(RSF/IFEX) – RSF s’inquiète du sort de dix journalistes dont le procès, qui devrait se tenir à huis clos, s’ouvrira le 8 janvier 2002. Jugés par le tribunal révolutionnaire, ils encourent la peine de mort. « Nous avons toutes les raisons de craindre que ces journalistes ne bénéficient pas du droit à un procès juste et équitable. A ce jour, leurs avocats n’ont pas eu accès au dossier de leurs clients, ni même à l’acte d’accusation », a déclaré Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation. « Nous demandons aux autorités iraniennes que le procès soit public. Par ailleurs, nous protestons contre le fait que des observateurs internationaux n’aient pas pu obtenir de visa pour cette occasion », a-t-il ajouté.
Reza Alijani, Ezatollah Sahabi, Hoda Saber, Saide Madani (« Iran-é-Farda »), Taghi Rahmani (« Omid-é-Zangan »), Ali-Reza Redjaï, Mohammad Bastehnaghar (« Asr-é-Azadegan »), Reza Raïs-Toussi, Morteza Kazemian (« Fath ») et Ahmad Zeid-Abadi (« Hamshari ») sont accusés d' »activités subversives contre l’Etat » et de « blasphème », des charges passibles de la peine de mort. Parmi ces journalistes, cinq sont incarcérés dont certains, comme Sahabi, 75 ans, depuis plus d’un an.
Parmi les journalistes qui comparaîtront le 8 janvier, Alijani, lauréat du prix RSF – Fondation de France 2001, a passé 295 jours en prison. Le 24 février 2001, le rédacteur en chef du mensuel suspendu « Iran-é-Farda » avait été arrêté par des agents de la sécurité puis incarcéré sur ordre du tribunal révolutionnaire sans aucune explication. Il avait été libéré sous caution le 16 décembre.
Outre les dix journalistes inculpés, cinq intellectuels sont également poursuivis pour « activités subversives contre l’Etat ».