(JED/IFEX) – Bamporiki Chamira, journaliste au quotidien « La Tempête des Tropiques » paraissant à Kinshasa, arrêté depuis le 14 février 2003, a comparu, le 17 juin à Kinshasa, devant la Cour de surêté de l’État présidée par le premier président Mbo Lupungu. Le journaliste est poursuivi officiellement pour « participation directe ou indirecte à un complot visant […]
(JED/IFEX) – Bamporiki Chamira, journaliste au quotidien « La Tempête des Tropiques » paraissant à Kinshasa, arrêté depuis le 14 février 2003, a comparu, le 17 juin à Kinshasa, devant la Cour de surêté de l’État présidée par le premier président Mbo Lupungu.
Le journaliste est poursuivi officiellement pour « participation directe ou indirecte à un complot visant à éliminer le président Joseph Kabila et participation directe ou indirecte à l’évasion du commandant Doris Mbenge du cachot de l’ANR/Lemera [Agence nationale de renseignements] ». Le commandant Mbenge, gendre de Chamira, était aux arrêts en compagnie d’autres militaires pour préparation d’un complot visant à venger la mort du commandant Anselme Masasu Nidaga, executé en novembre 2000 après un procès expéditif à la Cour d’ordre militaire (COM).
Au cours de l’instruction, la défense du journaliste, assurée par Me Dieudonnée Diku, a demandé au ministère public de donner les faits qui démontrent à suffisance que le journaliste participait à un complot. Pour toute réponse, le ministère public a dit que le journaliste était en communication téléphonique, le jour de l’évasion du commandant Mbenge à 1h00 du matin (heure locale), avec sa fille qui se trouve être l’épouse du commandant Mbenge. Au cours de cette conversation, assure le ministère public, le journaliste aurait demandé à sa fille « comment évoluait l’opération ». Le journaliste a reconnu avoir été, ce jour-là, en conversation avec sa fille mais qu’il n’a jamais été question d’une quelconque opération. Pour la défense, l’aveu du ministère public suppose que le téléphone du journaliste était sur écoute et par conséquent, il était possible d’empêcher l’évasion du commandant Mbenge.
L’affaire a été renvoyée au 24 juin. Chamira est poursuivi avec quatre membres de sa famille dont une femme et un mineur. Il s’agit de : Nyamwoga Munyerenkana Florence, Ngabo Bamporiki Raymond, Sankina Bigabwa Rony et Munganga Mutambwe Roger.