(JED/IFEX) – Le dossier du journaliste Patrice Booto, éditeur-directeur du trihebdomadaire « Le Journal » et son supplément « Pool Malebo », paraissant à Kinshasa, capitale de la RD Congo, a été finalement transmis, après dissolution de la Cour de Sûreté de l’Etat (CSE), au Tribunal de Paix de Kinshasa/Assossa. Selon les magistrats rencontrés par Journaliste en danger (JED), […]
(JED/IFEX) – Le dossier du journaliste Patrice Booto, éditeur-directeur du trihebdomadaire « Le Journal » et son supplément « Pool Malebo », paraissant à Kinshasa, capitale de la RD Congo, a été finalement transmis, après dissolution de la Cour de Sûreté de l’Etat (CSE), au Tribunal de Paix de Kinshasa/Assossa. Selon les magistrats rencontrés par Journaliste en danger (JED), le Tribunal de Paix va reprendre toute la procédure et déjà, la première audience est fixée au 22 mai 2006.
Patrice Booto avait été arrêté le 2 novembre 2005 et déféré devant la CSE pour « propagation de faux bruits en public, offense au chef de l’État et outrage au gouvernement ». L?affaire avait été instruite en audiences publiques et prises en délibéré le 14 février 2006. La décision de la CSE n’est jamais intervenue parce que cette cour d’exception a été dissoute le 18 février 2006 du fait de la promulgation de la nouvelle constitution.
Dans les éditions n° 20 du 15 au 21 septembre 2005 et n°181 du 16 au 19 septembre 2005, « Pool Malebo » et « Le Journal » avaient publié un même article faisant état d’un don de 30 millions $US que le chef de l’État Congolais aurait remis au secteur éducatif de la République de Tanzanie au moment où un conflit de travail opposait en RDC le gouvernement aux syndicats du secteur de l’enseignement. Lors du procès devant la CSE, le journaliste avait avoué avoir donné une fausse information.