(MFWA/IFEX) – Le 30 mars 2008, un groupe de journalistes qui assuraient la couverture d’une manifestation déclenchée par la montée vertigineuse des prix des biens et services à travers le Sénégal ont subi des actes d’agression physiques perpétrés par des éléments de l’Unité Mobile de la Police sénégalaise. Ousmane Mangane, journaliste de « Walf Fadjri », quotidien […]
(MFWA/IFEX) – Le 30 mars 2008, un groupe de journalistes qui assuraient la couverture d’une manifestation déclenchée par la montée vertigineuse des prix des biens et services à travers le Sénégal ont subi des actes d’agression physiques perpétrés par des éléments de l’Unité Mobile de la Police sénégalaise.
Ousmane Mangane, journaliste de « Walf Fadjri », quotidien indépendant basé à Dakar, a été agressé par des agents de sécurité, tandis que deux policiers auraient pris d’assaut le studio de la station Walf TV, une station de télé indépendante, et emporté les séquences de la dispersion de la manifestation que la station était en train de transmettre.
Les sources de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) ont rapporté que Magnane a reçu des coups de matraque électriques au moment où il s’approchait d’un député qui était malmené par la Police au cours de la marche de protestation.
Plusieurs autres journalistes ont été agressés lorsque la Police est tombée sur les manifestants. La carte de presse de Macoumba Mbodj, reporter de RFM, une station de radio privée, a été détruite. Serigne Diagne du site Web d’infos Senactu ( http://www.senactu.com ) a été forcé d’effacer les photos qu’il a prises de l’assaut, tandis que la caméra d’un reporter de Canal Info a été fracassée.
Organisée par l’Association sénégalaise de Défense des Consommateurs (ASOSEN) et soutenue par des éléments de l’Opposition, la marche avait pour objectif de protester contre la cherté de la vie dans le pays.
Munis de matraques et de gaz lacrymogène, les policiers ont mis un frein à la manifestation en raison du fait qu’elle a été interdite puisqu’elle risquait de menacer l’ordre public. C’était au cours de la dispersion de la foule que les journalistes qui en assuraient la couverture ont été agressés.