(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières se félicite des avancées dans les enquêtes sur les assassinat de deux journalistes du quotidien « Matichon », Jareuk Rangcharoen, tué le 27 septembre 2008, dans la province de Suphan Buri (Centre), et Athiwat Chainurat, tué deux mois auparavant, le 1er août, à Nakhon Si Thammarat (Sud). « Les policiers semblent avoir avancé […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières se félicite des avancées dans les enquêtes sur les assassinat de deux journalistes du quotidien « Matichon », Jareuk Rangcharoen, tué le 27 septembre 2008, dans la province de Suphan Buri (Centre), et Athiwat Chainurat, tué deux mois auparavant, le 1er août, à Nakhon Si Thammarat (Sud).
« Les policiers semblent avoir avancé dans leurs investigations sur ces assassinats en arrêtant deux suspects dans chacune des affaires. Nous rappelons néanmoins aux autorités compétentes qu’il est primordial d’intensifier leurs efforts dans leur enquêtes sur les quatre journalistes tués en 2008, afin d’identifier les commanditaires et de les traduire en justice. Le gouvernement ne doit pas laisser s’installer l’impunité dans le royaume », a déclaré l’organisation.
En ce qui concerne Rangcharoen, deux suspects, dont le tireur présumé, ont été arrêtés, le 1er novembre. L’un d’eux, Manit Khiewwan, 37 ans, a reconnu avoir conduit la moto sur laquelle se trouvait l’auteur des coups de feu et a participé à une scène de reconstitution du crime après son arrestation. Kittisak Poolkerd, 40 ans, membre du comité administratif du district de Don Chedi dans la province de Suphan Buri, serait quant à lui l’auteur des coups de feu, mais il nie toute implication dans cette affaire.
Dans l’enquête sur l’assassinat de Chainurat, la police a trouvé dans l’ordinateur de la victime des informations sur les affaires de corruption sur lesquelles il enquêtait. Deux suspects ont été arrêtés, le tireur présumé et le conducteur de la moto. La police a déclaré manquer, pour l’instant, de suffisamment d’éléments de preuve pour procéder aux arrestations des commanditaires.
Tous les deux correspondants du quotidien de Bangkok, ils avaient dénoncé des affaires de corruption dans leur région.
Le rédacteur en chef adjoint de « Matichon », Tawesak Bhutton, a publié un article, le 15 octobre, dans lequel il est revenu sur ces deux affairres, le texte se terminant par ces mots : « L’assassinat de ces deux journalistes en si peu de temps constitue un défi au pouvoir de l’Etat et une menace grave pour la liberté des médias (. . .). C’est peut-être un signe montrant que ce pays se dirige vers des temps obscurs. »
Mise à jour du cas Rangcharoen (anglais seulement): http://ifex.org/en/content/view/full/97337
Mise à jour du cas Chainurat (anglais seulement): http://ifex.org/en/content/view/full/95913