(JED/IFEX) – Contrairement aux informations répandues précédemment, Freddy Loseke Lisumbu la Yayenga, éditeur du journal La Libre Afrique, paraissant à Kinshasa, est toujours détenu au camp militaire Kokolo, siège de la 7ème Région militaire des Forces armées congolaises (FAC), à Kinshasa/Bandalungwa. La Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), chaîne publique, a diffusé, le jeudi 13 janvier 2000, […]
(JED/IFEX) – Contrairement aux informations répandues précédemment, Freddy Loseke Lisumbu la Yayenga, éditeur du journal La Libre Afrique, paraissant à Kinshasa, est toujours détenu au camp militaire Kokolo, siège de la 7ème Région militaire des Forces armées congolaises (FAC), à Kinshasa/Bandalungwa.
La Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), chaîne publique, a diffusé, le jeudi 13 janvier 2000, des images montrant Loseke devant la Cour d’ordre militaire (COM) siégeant, pour la circonstance, dans les locaux de la 7ème Région militaire des FAC.
Loseke est poursuivi pour « propagation des faux bruits », en rapport avec la publication, dans La Libre Afrique n°s 145 et 146, des informations faisant état de la préparation d’un coup d’Etat contre le président Laurent-Désiré Kabila. Le journal affirmait que ce coup d’Etat serait monté par des officiers militaires des FAC, originaires, comme Kabila, de la province du Katanga.
Loseke a été assisté de Me Muchuba, avocat au barreau de Kinshasa/Gombe, commis d’office à cette tâche par la COM, en l’absence de son conseil habituel, Me Eley Lofele. Lofele a déclaré à JED que, depuis l’arrestation de son client, il fait l’objet des recherches intenses de la part des militaires non autrement identifiés. Il a, depuis, déserté son cabinet et il vit en clandestinité. De ce fait, il est mis dans l’impossibilité d’assister son client.
Loseke comparaît avec Kimona Bononge et Tony Bononge, cités comme témoins. Ces derniers sont frères de M. José Endundo Bononge, responsable du département des Finances du mouvement rebelle Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD/Goma).
Selon des témoignages recueillis de sources judiciaires, Loseke aurait déclaré qu’il avait reçu les informations sur la préparation du coup d’Etat auprès de José Endundo Bononge avec qui il serait en contact via internet. Il aurait aussi soutenu que le même José Endundo Bononge lui aurait fourni du matériel de télécommunication très sophistiqué par l’entremise des deux frères cités ci-haut. Aux dires de certains témoins, Loseke n’a plus toutes ses facultés mentales eu égard aux contradictions dans ses déclarations et à la brutalité dont il a fait preuve lors du procès, même envers l’avocat commis à sa défense.
L’affaire a été renvoyée à une date ultérieure non précisée.