(RSF/IFEX) – Depuis l’ouverture du premier tour des élections législatives égyptiennes, le 8 novembre 2005, plusieurs journalistes ont été harcelés ou agressés par les services de sécurité égyptiens ou par des inconnus armés agissant à visage découvert. Reporters sans frontières condamne fermement le recours à la violence pour intimider les professionnels des médias et interpelle […]
(RSF/IFEX) – Depuis l’ouverture du premier tour des élections législatives égyptiennes, le 8 novembre 2005, plusieurs journalistes ont été harcelés ou agressés par les services de sécurité égyptiens ou par des inconnus armés agissant à visage découvert.
Reporters sans frontières condamne fermement le recours à la violence pour intimider les professionnels des médias et interpelle les autorités égyptiennes afin qu’elles mènent des enquêtes sérieuses et approfondies sur ces affaires.
« Nous demandons aux autorités de faire respecter la loi et de permettre aux journalistes d’accomplir leur mission d’information en toute liberté et en sécurité. L’intimidation grossière et brutale des journalistes ne devrait pas avoir sa place en Egypte. Nous appelons également le président Hosni Moubarak à faire cesser ce harcèlement », a déclaré l’organisation.
Le 9 novembre au soir, Ahmad Mansour, correspondant de la chaîne de télévision Al-Jazira au Caire et présentateur de l’émission « Bela houdoud » (« Sans frontières ») sur la même chaîne, a été sévèrement battu par deux hommes devant son bureau dans la capitale égyptienne. Après s’être assurés de son identité, les deux hommes l’ont frappé, lui cassant ses lunettes et le blessant au cou avant de s’enfuir en courant. Le journaliste est connu pour ses critiques du président Hosni Moubarak.
Le 13 novembre, Heba al-Qudsy, du quotidien arabe « Asharq al-Awsat », a été frappée par un groupe d’hommes alors qu’elle couvrait une manifestation à Boulak Abu el-Ela, dans la banlieue du Caire. Son appareil photo lui a été dérobé.
Manar Khater, du quotidien indépendant « Al-Masry Al-Youm », a été empêché de couvrir des incidents survenus suite à des irrégularités de vote dans le quartier d’El Dokki (province de Giza). Dina Gamil, de l’hebdomadaire « Al-A’alam Al-Youm » a également été empêchée d’assister à un décompte de votes dans la même province. Les équipes des chaînes de télévision BBC et Al-Jazira ont également connu des difficultés pour faire leur travail.