(RSF/IFEX) – Priscilla Raj, militante des droits de l’homme et traductrice de l’équipe de télévision Channel 4, a été libérée le 22 décembre 2002 de la prison de Dhaka après quatre semaines de détention. Le 23 décembre, la Haute Cour a ordonné la libération sous caution de Saleem Samad, journaliste et correspondant de RSF. RSF […]
(RSF/IFEX) – Priscilla Raj, militante des droits de l’homme et traductrice de l’équipe de télévision Channel 4, a été libérée le 22 décembre 2002 de la prison de Dhaka après quatre semaines de détention. Le 23 décembre, la Haute Cour a ordonné la libération sous caution de Saleem Samad, journaliste et correspondant de RSF.
RSF se félicite de la libération de Raj et de la décision de justice en faveur de Samad. L’organisation demande aux autorités politiques et judiciaires d’annuler toutes les charges qui pèsent contre les journalistes de Channel 4, Zaiba Malik et Bruno Sorrentino, et leurs collaborateurs bangladeshis, Raj, Samad et Mainul Islam Khan.
Le 22 décembre, Raj est sortie libre de la prison de Dhaka. Elle a confirmé à la presse avoir été torturée moralement et physiquement, notamment avec des décharges électriques.
Le 23 décembre, la Haute Cour s’est prononcée en faveur de la libération sous caution de Samad après une demande de son avocat Amir ul-Islam. Samad avait été arrêté le 29 novembre après avoir travaillé comme fixeur de l’équipe de Channel 4. Lors des interrogatoires, il a été victime de mauvais traitements.
Le 24 décembre, le gouvernement a empêché la libération de Samad pourtant ordonnée par la Haute cour. En raison de la fête de Noël, la libération ne pourra pas avoir lieu avant le 26 décembre. Des proches du correspondant de RSF ont exprimé leur crainte que le gouvernement n’utilise la loi sur les pouvoirs spéciaux (Special Powers Act) qui permet de prolonger d’un mois la détention du journaliste. Cette loi d’exception est actuellement utilisée pour maintenir en détention le journaliste et militant des droits de l’homme Shahriar Kabir, arrêté le 8 décembre.
Kabir est détenu pour avoir témoigné auprès de l’équipe de Channel 4 sur la situation politique dans le pays. Kabir a été torturé lors d’un interrogatoire et il a été victime d’une attaque cardiaque. Il a été transféré le 22 décembre à la prison de Gazipur (au nord de Dhaka). Quant à Khan, militant des droits de l’homme, il a été obligé de quitter le pays de peur d’être arrêté. Il avait également aidé l’équipe de Channel 4 lors de son reportage.