(JED/IFEX) – Le ministère public près la Cour d’ordre militaire (COM), représenté par le commandant Tsinu Phukuta, a requis, à l’audience publique de ce jeudi 7 septembre 2000, à Kinshasa/Gombe, la peine de 10 ans de prison ferme contre les journalistes Emile-Aimé Kakese Vinalu (éditeur du journal « Le Carrousel »), Jean-Pierre Mukuna Ekanga (Directeur de « La […]
(JED/IFEX) – Le ministère public près la Cour d’ordre militaire (COM), représenté par le commandant Tsinu Phukuta, a requis, à l’audience publique de ce jeudi 7 septembre 2000, à Kinshasa/Gombe, la peine de 10 ans de prison ferme contre les journalistes Emile-Aimé Kakese Vinalu (éditeur du journal « Le Carrousel »), Jean-Pierre Mukuna Ekanga (Directeur de « La Tribune de la Nation ») et Richard Nsamba Olangi (éditeur du « Messager Africain »).
Pour le ministère public, la prévention de « trahison » dont sont poursuivis les trois journalistes est établie « en fait et en droit ». Mais les accusés, selon toujours le ministère public, bénéficient des circonstances atténuantes du fait qu « ils sont responsables des familles et qu’ils n’ont jamais été condamnés par les cours et tribunaux ».
Les avocats de la défense ont démontré que leurs clients n’ont jamais participé à une quelconque action de « démoralisation de l’armée ou de la nation » dont on les accuse.
Les plaidoieries se poursuivront le vendredi 8 septembre avant le verdict de la COM.
Pour ce qui est de Nicolas Katako Okende, co-accusé des trois journalistes et époux de l’ancienne ministre des Transports et communications, le ministère public a requis la peine de 15 ans de prison ferme.
Les trois journalistes, dont deux (Kakese et Mukuna) sont déjà en prison, sont accusés de trahison pour publication des articles jugés hostiles au pouvoir en place à Kinshasa. Katako est poursuivi, entre autres, pour avoir hebergé, dans ses locaux, les sièges des trois journaux considérés comme « manifestement hostiles au pouvoir ».