(RSF/IFEX) – RSF déplore les agressions, par des officiers de police, dont ont été victimes, le 1er avril 2003, Etienne Houessou, directeur de publication du journal « Le Télégramme », et trois de ses collaborateurs. « Quelle que soit leur faute, rien ne saurait justifier l’interpellation abusive de ces journalistes et les violences commises à leur encontre. Dans […]
(RSF/IFEX) – RSF déplore les agressions, par des officiers de police, dont ont été victimes, le 1er avril 2003, Etienne Houessou, directeur de publication du journal « Le Télégramme », et trois de ses collaborateurs.
« Quelle que soit leur faute, rien ne saurait justifier l’interpellation abusive de ces journalistes et les violences commises à leur encontre. Dans ce pays, qui se veut un modèle démocratique en Afrique de l’Ouest, il existe des procédures légales afin qu’aucun citoyen ne soit violenté ou interpellé pour ses écrits. Nous espérons qu’il ne s’agit que d’un acte isolé et vous demandons de sanctionner les responsables de ces exactions », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation, dans une lettre adressée à Gaston Zossou, ministre de la Communication et de la Promotion des nouvelles technologies.
Trois journalistes du « Télégramme » ont été arrêtés, brutalisés et conduits au commissariat central de Cotonou, le 1er avril. Houessou, qui avait pris la fuite, s’est présenté au commissariat quelques heures plus tard, après que des officiers de police lui avaient garanti qu’il ne serait soumis à aucune violence. Néanmoins, le directeur de publication a été battu et détenu jusqu’à 19h00 (heure locale).
Les journalistes sont accusés d’avoir publié plusieurs informations fallacieuses et injurieuses dirigées contre Raymond Fadonougbo, directeur général de la police nationale (DGPN), et Francis Awagbè Béhanzin, commissaire. Le porte-parole de la police nationale avait d’ailleurs convoqué Houessou début février afin de le mettre en garde. Il lui avait reproché d’avoir violé le code déontologique de la presse béninoise.
Le lundi 7 avril a été déclaré « journée sans presse » par l’Union des Journalistes de la presse privée du Bénin (UJPB), afin de protester contre les abus de la police nationale.