**Pour des informations antérieures sur le cas de Bernardo Arévalo Padron, voir les alertes de l’IFEX du 17 juin et 2 mars 1999, 29 avril, 16 mars, 20 février, 9 février 1998 et autres** (RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF: pour diffusion immédiate France Quatre membres de Reporters sans frontières devant les […]
**Pour des informations antérieures sur le cas de Bernardo Arévalo Padron, voir les alertes de l’IFEX du 17 juin et 2 mars 1999, 29 avril, 16 mars, 20 février, 9 février 1998 et autres**
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF:
pour diffusion immédiate
France
Quatre membres de Reporters sans frontières devant les tribunaux pour avoir jeté des tracts sur la voiture du vice-président cubain
Quatre membres de Reporters sans frontières doivent se présenter devant la première chambre du tribunal de police de Paris, le 14 décembre 1999, à 9 heures. Ils seront entendus dans le cadre d’une procédure engagée à leur encontre pour « non-respect d’un règlement sanitaire départemental ». On leur reproche de ne pas avoir observé les règles régissant « la propreté et la salubrité des voies et places publiques ». Des membres de Reporters sans frontières avaient jeté des tracts sur la voiture du vice-président cubain Carlos Lage lors de sa visite en France, le 22 septembre 1998, afin de protester contre l’emprisonnement du journaliste Bernardo Arévalo Padron.
Pour Robert Ménard, le secrétaire général de Reporters sans frontières, « ces poursuites sont consternantes. C’est la première fois dans un pays démocratique que des membres de notre organisation se retrouvent devant un tribunal pour avoir manifesté pacifiquement contre le représentant d’un régime particulièrement autoritaire. Les poursuivre au même titre qu’une personne qui n’apprend pas l’usage du caniveau à son chien, est tout simplement ubuesque. On peut en rire. Ou pleurer sur tant de complaisance à l’égard de Fidel Castro. »
Reporters sans frontières sera défendue par Maître Jean Martin. De nombreuses personnalités viendront témoigner en faveur de l’action de RSF, dont : Paul Bouchet, président d’ATD Quart Monde, Alain Genestar, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire Paris-Match, Laurent Joffrin, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur, Claude Katz, vice-président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), Edwy Plenel, directeur de la rédaction du quotidien Le Monde et Denys Robillard, président de la section française d’Amnesty International.
Le 22 septembre 1998, des membres de Reporters sans frontières avaient lancé des centaines de tracts sur le cortège du vice-président cubain Carlos Lage alors qu’il arrivait au Sénat, au premier jour de sa visite officielle en France. Ces tracts demandaient la libération du journaliste cubain Bernardo Arévalo Padron. Les militants de Reporters sans frontières avaient été repoussés presque aussitôt par des policiers en civil et en uniforme.
Bernardo Arévalo Padron a été condamné à six ans de prison pour avoir traité de « menteurs » le président Fidel Castro et le vice-président Carlos Lage. Le journaliste cubain avait déclaré que Fidel Castro et Carlos Lage n’avaient pas respecté la Déclaration du sommet ibéro-américain de 1996, signée par les autorités de la Havane, réaffirmant que « le pluralisme politique est une valeur universelle ». Quatre journalistes sont actuellement détenus à Cuba.