(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières se félicite de la progression dans l’enquête sur l’enlèvement et les actes de torture dont avaient été victimes, le 14 mai 2008 à Rio de Janeiro, une journaliste et un photographe du quotidien régional « O Dia » et leur chauffeur. Quatre individus recherchés dans le cadre de cette affaire ont été […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières se félicite de la progression dans l’enquête sur l’enlèvement et les actes de torture dont avaient été victimes, le 14 mai 2008 à Rio de Janeiro, une journaliste et un photographe du quotidien régional « O Dia » et leur chauffeur. Quatre individus recherchés dans le cadre de cette affaire ont été arrêtés à Rio, le 11 décembre 2008, au terme d’une opération de police qui a mobilisé pas moins de 80 fonctionnaires. Trois d’entre eux sont des policiers militaires: Fabio Gonçalves Soares (alias « o Fabinho Catiri »), Marcos Antonio Alves da Silva (« o Marcos do Bope) et André Luiz de Mattos, (« o Cocada »). Le quatrième individu a été identifié sous le nom de Nilson Bueno (« o Nilson Faustão »). Parmi les objets saisis au même moment, les enquêteurs ont mis la main sur un équipement du Bope (bataillon des opérations spéciales de police, l’unité d’élite de la police militaire de l’État de Rio). Les quatre hommes devront répondre du chef d’accusation de « formation de milice ». Quatre autres policiers militaires cités dans le dossier sont toujours recherchés.
L’affaire du Batan, du nom de la favela de l’ouest de Rio où les faits se sont produits, avait causé une émotion considérable au Brésil. Installés sur place pendant deux semaines, les employés d’O Dia avaient enduré sept heures de sévices après leur enlèvement. Les deux chefs présumés de la milice du Batan, l’inspecteur de la police civile Odinei Fernando da Silva (« o Dinei » ou « Zero Um ») et Davi Liberato de Araújo (« o Zero Dois ») ont déjà été écroués au mois de juin.
« Nous saluons de réelles avancées dans la résolution de cette affaire. Nous espérons qu’à brève échéance, le procès permettra d’éclaircir les circonstances du drame et d’établir les responsabilités. Cette enquête doit servir d’exemple dans la lutte contre l’impunité. Elle confirme néanmoins de très graves dérives au sein des unités policières, qui appellent un traitement d’envergure », a déclaré Reporters sans frontières.
Mise à jour du cas « O Dia »: http://ifex.org/fr/content/view/full/94578