La Radio Bangu est scellée depuis ce 10 mai 2012 suite au non-paiement de la taxe d’autorisation d’exploitation de 5 571 $US.
MISE À JOUR: Deux stations de radio et de télévision scellées pour non paiement de taxe (JED, 18 mai 2012)
(AMARC/IFEX) – 15 mai 2012, Kinshasa, République démocratique du Congo – La maison de la Radio Bangu de Bandundu Ville est scellée depuis ce 10 mai 2012 par une ordonnance permissive de fermeture n° 249/TGI/BDD/2011, privant ainsi la population des informations pendant cette période cruciale d’installation du gouvernement provincial du Bandundu et du gouvernement central.
L’objectif est simple : contraindre les responsables de cette radio, qui a à peine une année d’existence, à payer la fabuleuse somme de 5571 USD comme taxe d’autorisation d’exploitation d’une station radio, montant dont la Fédération des Radios de Proximité du Congo est en train de négocier la révision à la baisse.
Les responsables de la radio attendaient la suite à la lettre de fin de la période d’essai adressée au ministre provincial de tutelle pour le lancement officiel et la mise en ordre progressive avec l’État. Avec les soubresauts politiques (au niveau du gouvernorat de province du Bandundu), il était impossible d’organiser cette grande manifestation, et ils attendaient la nouvelle équipe du gouvernement provincial pour savoir la suite qui leur était réservée.
Avec l’acquisition de nouveaux matériels d’Informorac Bandundu, l’arrivée du kit pour le relais de Radio Okapi, la diffusion des quelques émissions de RFI et les essais de la télévision locale (non concluants), nous craignons le vol ou l’incendie étant donné que notre garde ne passera pas la nuit dans ces installations.
L’Initiateur Directeur de la radio est conscient du paiement (même par échéancier) de ce montant et prie en même temps les institutions provinciales compétentes, notamment le CSAC, le ministère en charge des médias, la société civile, etc. de pouvoir aider ce media à reprendre son travail.
Il est à noter que les autres radios de Bandundu Ville sont aussi sous menaces de fermeture, et ce, suite aux taxes et impôts qu’elles n’arrivent pas à payer suite aux recettes insignifiantes étant donné que le pouvoir d’achat de cette ville est très faible.