(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, des Postes et Télécommunications, Dah Ould Abdeljellil, RSF a protesté contre l’interruption, à Nouakchott, des programmes de Radio France Internationale (RFI) en FM. Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé au ministre de « revenir sur cette décision qui ne se justifie en aucune façon ». […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, des Postes et Télécommunications, Dah Ould Abdeljellil, RSF a protesté contre l’interruption, à Nouakchott, des programmes de Radio France Internationale (RFI) en FM. Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé au ministre de « revenir sur cette décision qui ne se justifie en aucune façon ». Il y a un mois déjà, la chaîne de télévision qatariote Al Jazira avait fait l’objet d’une mesure similaire. Par ailleurs, RSF a rappelé que huit journaux ont été saisis depuis le début de l’année en Mauritanie.
Le 21 novembre 2000, selon les informations recueillies par RSF, l’émission des programmes de RFI en FM a été interrompue. Les autorités mauritaniennes ont invoqué le fait que la radio, dans sa couverture du conflit israélo-palestinien, incitait les populations à la révolte. Le 19 novembre, l’émission de RFI « Le débat africain » avait donné la parole à un représentant du parti au pouvoir en Mauritanie et à deux autres de l’opposition, exilés en France. Les deux opposants avaient notamment dénoncé les liens étroits entre le régime de Nouakchott et Israël. Ces dernières semaines, des manifestations de solidarité au peuple palestinien ont été réprimées par les forces de police mauritaniennes. Une des principales revendications des manifestants était la rupture des liens diplomatiques entre les deux États. Il y a un mois, les autorités avaient déjà interdit la diffusion de la chaîne de télévision qatariote Al Jazira. Celle-ci avait également donné la parole à des personnalités arabes et mauritaniennes opposées à la normalisation des relations avec Israël.