(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières apprend avec inquiétude l’arrestation de deux nouveaux journalistes iraniens au cours de ces quinze derniers jours, ce qui porte à quinze le nombre des journalistes et blogueurs actuellement détenus en Iran, dont deux femmes. « Alors que Roxana Saberi a été libérée le 11 mai 2009, de nombreux journalistes ont été […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières apprend avec inquiétude l’arrestation de deux nouveaux journalistes iraniens au cours de ces quinze derniers jours, ce qui porte à quinze le nombre des journalistes et blogueurs actuellement détenus en Iran, dont deux femmes.
« Alors que Roxana Saberi a été libérée le 11 mai 2009, de nombreux journalistes ont été arrêtés au cours des quinze derniers jours, et ce dans la plus grande indifférence. Dans l’ombre, les autorités iraniennes multiplient les atteintes à la liberté des journalistes », a déclaré l’organisation.
Massoud Loqman, rédacteur en chef du site culturel Rouznamak ( http://rouznamak.blogfa.com/ ) et membre de l’association des journalistes iraniens, a été arrêté le 1er mai au centre de Téhéran. Il a été victime de violences policières lors de son arrestation. Le 1er mai au soir, des agents du ministère des Renseignements ont perquisitionné, sans mandat, son domicile.
Son nom vient s’ajouter à ceux d’Alireza Saghafi directeur du magazine « Rah Ayandeh », de Kaveh Mozafari journaliste à feministschool ( http://www.feministschool.com/ ) et Wechange ( http://www.4equality.info/ ), de la blogueuse Jelveh Javaheri, qui collabore également au site feministschool, d’Amir Yaghoubali, collaborateur au quotidien « Etemad » ( http://www.etemaad.ir ) et au site Wechange ou Change for Equality, de Nikzad Zangane ( http://www.nik-nevesht.blogspot.com/ ), tous arrêtés le 1er mai à Téhéran. Seules les deux cyberféministes, Jelveh Javaheri et Nikzad Zangane, ont pu contacter leur famille.
Quant à Sajad Khaksari, reporter pour l’hebdomadaire « Galam Moalem » (« Teacher’s Pen »), il a été arrêté le 26 avril pour avoir photographié une manifestation des enseignants. Le juge, qui s’était initialement prononcé en faveur d’une libération du journaliste contre le versement d’une caution, est revenu sur sa décision.
Reporters sans frontières dénonce également le fait que deux journalistes et collaboratrices du Cercle des défenseurs des droits de l’homme, présidé par le Prix Nobel de la paix Shirin Ebadi, ont été empêchés de quitter l’Iran le vendredi 8 mai. Nargues Mohammadi et Soraya Azizpanah, directrice du magazine kurde « Rasan », devaient se rendre au Guatemala pour une conférence sur les droits des femmes.