**Mise à jour des alertes de l »IFEX du 13 décembre et 8 novembre 1999** (JED/IFEX) – Dans une deuxième lettre, datée 13 décembre 1999, adressée à Luhonge Kabinda Ngoy, Procureur général de la république, JED dénonce le maintien en prison de Polycarpe Honsek Hokwoy, éditeur de l’hebdomadaire « La Solidarité », en dépit de l’ordonnance de mise […]
**Mise à jour des alertes de l »IFEX du 13 décembre et 8 novembre 1999**
(JED/IFEX) – Dans une deuxième lettre, datée 13 décembre 1999, adressée à Luhonge Kabinda Ngoy, Procureur général de la république, JED dénonce le maintien en prison de Polycarpe Honsek Hokwoy, éditeur de l’hebdomadaire « La Solidarité », en dépit de l’ordonnance de mise en liberté provisoire N° 379/99 établie par le Tribunal de paix de Kinshasa/Ngaliema siégeant en chambre du conseil le 17 novembre au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK).
JED constate, dans la même lettre, que « siégeant en chambre du conseil au dégré d’appel, les vendredi 26 novembre et 3 décembre 1999, au CPRK, le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe a constaté, en présence du ministère public, qu’il n’existe au dossier de M. Honsek, au delà des 24 heures légales, ni un acte d’appel contre l’ordonnance de mise en liberté provisoire précitée ni une quelconque pièce ordonnant le maintien de la détention préventive de l’inculpé ».
JED a dit au Procureur général de la république que « conformément à la loi et en toute logique, le ministère public devait constater cette situation et faire tout ce qui est en son pouvoir pour que M. Honsek bénéficie de la liberté provisoire à laquelle il a droit. Ce qui n’est pas fait jusqu’au moment où nous rédigeons cette lettre ».
Sans entrer dans le fond du dossier, JED a protesté énergiquement « contre la détention illégale et prolongée de Polycarpe Honsek Hokwoy » et a demandé « sa libération immédiate ou, tout au moins, sa mise en liberté provisoire telle qu’ordonnée par le Tribunal de paix de Kinshasa/Ngaliema ».
Pour mémoire, Honsek a été arrêté le 6 novembre au siège de son journal, à Kinshasa/Gombe, par des hommes armés se réclamant de la Police judiciaire des parquets (PJP). Il a d’abord été enfermé respectivement au cachot dit « Casier judiciaire » de la PJP et celui du Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe. Il est détenu au CPRK depuis le 12 novembre. Il avait annoncé dans son journal, à tort, que le ministre des Finances et budget avait été arrêté. Honsek est assisté des avocats Willy Wenga ( pour le compte de la famille) et Dieudonné Kaluba Dibwa ( pour le compte de JED).