**Mise à jour des alertes de l’IFEX du 25 octobre, 18 octobre et 23 septembre 1999** (RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Vlajko Stojiljkovic, RSF a protesté contre la saisie de l’hebdomadaire indépendant « Reporter », édité à Banja Luka, en République serbe de Bosnie. Rappelant les nombreux cas de saisie de cette […]
**Mise à jour des alertes de l’IFEX du 25 octobre, 18 octobre et 23 septembre 1999**
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Vlajko Stojiljkovic, RSF a protesté contre la saisie de l’hebdomadaire indépendant « Reporter », édité à Banja Luka, en République serbe de Bosnie. Rappelant les nombreux cas de saisie de cette publication par la police, l’organisation a demandé aux autorités serbes que soit assurée la libre circulation de « Reporter » et de la presse serbe de Bosnie sur le territoire de la Serbie.
Selon les informations obtenues par RSF, le 2 février 2000, des exemplaires de l’hebdomadaire indépendant « Reporter » ont été saisis par la police à la frontière avec le Monténégro. La diffusion de cet hebdomadaire, très critique envers le régime de Slobodan Milosevic, est interdite en Serbie depuis le 16 octobre 1999, sans qu’aucun motif officiel n’ait jamais été avancé. Le 21 septembre, des exemplaires du journal avaient déjà été saisis une première fois par la police. Selon un responsable de « Reporter », cette mesure serait motivée par la publication d’un article intitulé « Ils ont pillé la Serbie » dénonçant la corruption des autorités de Belgrade. Le 19 décembre, de nombreux kiosquiers avaient été interpellés et interrogés par la police pour avoir vendu « Reporter », à Vranje (sud du pays). L’édition du journal, contenant une série d’articles sur la famille du président Milosevic, avait été de nouveau confisquée. Enfin, le 23 janvier, l’hebdomadaire a une fois encore été saisi par la police à la gare ferroviaire de Belgrade. Pour contourner la censure sur le territoire serbe, « Reporter » a ouvert un site Internet (www.reporter.co.yu) ainsi qu’un bureau à Podgorica, capitale du Monténégro.