(RSF/IFEX) – Les deux colonels ukrainiens arrêtés le 1er mars 2005 dans le cadre de l’assassinat de Géorgiy Gongadze, dont l’identité n’a pas encore été révélée, ont déclaré à la justice que le général Olexi Poukatch, ancien chef du service de renseignement du ministère de l’Intérieur, aurait lui-même étranglé le journaliste. C’est ce qui ressort […]
(RSF/IFEX) – Les deux colonels ukrainiens arrêtés le 1er mars 2005 dans le cadre de l’assassinat de Géorgiy Gongadze, dont l’identité n’a pas encore été révélée, ont déclaré à la justice que le général Olexi Poukatch, ancien chef du service de renseignement du ministère de l’Intérieur, aurait lui-même étranglé le journaliste. C’est ce qui ressort d’un entretien accordé par le général Victor Shokin, vice-procureur à Kiev, au quotidien « Segodnia », le 12 avril.
Ainsi le général Poukatch, déjà soupçonné d’avoir ordonné la destruction de documents relatifs à des personnes, vraisemblablement des policiers qui avaient suivi le journaliste plusieurs mois avant sa mort, serait impliqué personnellement et directement dans le meurtre du rédacteur en chef de l' »Ukrainska Pravda ». Résidant vraisemblablement en Israël à l’heure actuelle, Poukatch est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour du district de Pecherski à Kiev, depuis le 24 janvier.
Les deux suspects détenus actuellement par la justice ukrainienne, plus une troisième personne dont on ne connaît pas non plus l’identité, pour le moment assignée à résidence à Kiev, sont poursuivis en vertu de l’article 93 du code pénal ukrainien pour « assassinat avec circonstances aggravantes », en l’espèce « en réunion ». Cette infraction était, jusqu’à la signature par l’Ukraine du protocole 6 de la Convention européenne des Droits de l’homme en février 2000, passible de la peine de mort.