(RSF/IFEX) – RSF a jugé regrettable la décision du Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA) de suspendre Radio France Internationale (RFI) pendant 24 heures. « Cette décision ne va pas dans le bon sens. Dans cette affaire, RFI n’a fait que son travail en diffusant une information importante. La décision du CNCA ne fait que […]
(RSF/IFEX) – RSF a jugé regrettable la décision du Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA) de suspendre Radio France Internationale (RFI) pendant 24 heures.
« Cette décision ne va pas dans le bon sens. Dans cette affaire, RFI n’a fait que son travail en diffusant une information importante. La décision du CNCA ne fait que renforcer le climat de méfiance et d’hostilité qui règne en Côte d’Ivoire vis-à-vis de la presse étrangère », a déclaré RSF.
Le 13 mai 2004, le CNCA a confirmé la suspension pour 24 heures, à partir du 15 mai à 6h00 (heure locale), de la radio française. L’instance de régulation a expliqué que la station, dans son traitement du rapport des Nations unies (ONU) sur les événements du 25, 26 et 27 mars, avait enfreint les dispositions de l’article 3 de la loi de 1991 sur la communication audiovisuelle. Cet article stipule que « le service public doit contribuer à l’édification de l’unité nationale par le développement de la communication sociale ».
RFI a déjà été suspendue à plusieurs reprises au cours de ces dernières années. En 2002, la radio était restée plusieurs semaines sans pouvoir émettre sur la bande FM (consulter les alertes de l’IFEX du 26 septembre 2002).
Début mai 2004, RFI avait révélé, avant sa publication officielle, les conclusions du rapport de la commission d’enquête de l’ONU sur les violences des 25, 26 et 27 mars à Abidjan, qui mettait en cause « les plus hautes autorités de l’Etat », accusées d’avoir monté une « opération planifiée ». Au cours de ces trois jours de manifestation, 120 personnes auraient été tuées, selon l’ONU.