**Mise à jour des alertes de l’IFEX des 8, 7, 4, 2 et 1 février, 31 et 28 janvier 2000** (RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF du 4 février 2000: 4 janvier 2000 diffusion immédiate Tchétchénie Reporters sans frontières demande à tous les protagonistes du conflit de s’engager à assurer la sécurité […]
**Mise à jour des alertes de l’IFEX des 8, 7, 4, 2 et 1 février, 31 et 28 janvier 2000**
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF du 4 février 2000:
4 janvier 2000
diffusion immédiate
Tchétchénie
Reporters sans frontières demande à tous les protagonistes du conflit de s’engager à assurer la sécurité du journaliste Andrei Babitsky
Reporters sans frontières, organisation internationale de défense de la liberté de la presse dans le monde, s’alarme du sort d’Andrei Babitsky, correspondant de la radio américaine Radio Free Europe en Russie. L’organisation proteste vigoureusement contre l’utilisation des journalistes comme monnaie d’échange et demande à tous les protagonistes de cette affaire de s’engager à assurer la sécurité d’Andrei Babitsky. Reporters sans frontières demande également aux organisations internationales, notamment le Conseil de l’Europe dont la Russie est membre depuis 1996, d’user de toute leur influence pour faire respecter par les autorités russes la Convention de Genève qui stipule que « les journalistes doivent être considérés comme des personnes non belligérantes et protégées en tant que telles en temps de conflit ».
Selon les autorités de Moscou, le 3 février, Andrei Babitsky, détenu par les autorités militaires, aurait été échangé contre deux soldats russes. Le Kremlin affirme que le journaliste aurait accepté de son plein gré d’être remis aux rebelles tchétchènes et qu’il aurait signé une décharge allant dans ce sens. De leur côté, des responsables tchétchènes affirment ne rien savoir du journaliste et nient l’existence d’une quelconque transaction avec l’armée russe. Vakha Arsanov, ancien vice-président de la République indépendantiste, affirme qu’il ne connaît pas de chef de guerre du nom de Tourpal Abguireev, qui selon Russes, aurait demandé l’échange. Les collégues et les proches d’Andrei Babitsky craignent pour sa vie, redoutant une opération de désinformation des autorités russes.
Porté disparu depuis le 15 janvier 2000, Andrei Babitsky avait été arrêté le 18 janvier 2000 par les forces fédérales au poste de Staraïa Sounja, à la sortie de Grozny. Placé en détention temporaire dans le district de Naourskaïa (nord de la Tchétchénie), le journaliste était accusé de « participation à une bande armée » et risquait une peine allant de six mois à cinq ans de prison.
Le procureur Vladimir Oustinov s’étaiet rendu, le 2 février, en Tchétchénie pour prendre connaissance de l’affaire. Début janvier, le domicile du journaliste à Moscou avait été perquisitionné et de nombreuses notes et documents de travail concernant la Tchétchénie avaient été saisis par les autorités. Andrei Babitsky est connu pour ses reportages critiques sur l’action des force fédérales dans la République indépendantiste.