(RSF/IFEX) – Le 19 décembre 2003, la police zimbabwéenne a mis sous scellés les locaux de l’imprimerie du « Daily News ». RSF dénonce vivement cette mesure, qui vise à contourner la décision de justice rendue le même jour, autorisant le journal à reparaître. « Les autorités zimbabwéennes essaient à tout prix de museler « The Daily News ». L’intervention […]
(RSF/IFEX) – Le 19 décembre 2003, la police zimbabwéenne a mis sous scellés les locaux de l’imprimerie du « Daily News ». RSF dénonce vivement cette mesure, qui vise à contourner la décision de justice rendue le même jour, autorisant le journal à reparaître.
« Les autorités zimbabwéennes essaient à tout prix de museler « The Daily News ». L’intervention de la police dans l’imprimerie a pour unique but d’empêcher que le jugement rendu en faveur du quotidien soit appliqué », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. « Nous demandons aux autorités de laisser « The Daily News » et son imprimerie fonctionner librement, conformément à la décision de justice », a-t-il ajouté.
Le 19 décembre, le président du tribunal administratif de Bulawayo, Selo Nare, a autorisé « The Daily News » à reparaître. Dès l’annonce de cette décision, le président de l’Associated Newspapers of Zimbabwe (ANZ, société éditrice du journal), Strive Masiyiwa, a affirmé que l’imprimerie du groupe tournait déjà et qu’un numéro du journal serait « dans les rues de Harare dès aujourd’hui ».
RAPPEL DES FAITS :
Le 11 septembre, la Cour suprême avait déclaré « The Daily News » illégal car le quotidien ne s’était pas enregistré auprès de la Commission des médias et de l’information, comme le requiert la loi sur l’accès à l’information et la protection de la vie privée (AIPPA). L’ANZ avait refusé de s’enregistrer parce qu’elle contestait la constitutionnalité de l’AIPPA. En application de ce jugement, la police avait procédé à la fermeture du quotidien, le 12 septembre, et fermé les locaux. Quelques jours plus tard, les forces de l’ordre avaient confisqué, sans mandat, des dizaines d’ordinateurs appartenant à l’ANZ. Entre fin septembre et fin octobre, une cinquantaine de journalistes et responsables du « Daily News » avaient été inculpés d’exercice illégal de leur profession.