(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre sri lankais des Médias, Anura Priyadharshana Yapa, RSF a demandé l’ouverture d’une enquête suite à l’attaque des locaux des journaux « Ravaya » et « Athavan ». RSF a demandé au ministre d’intervenir auprès des autorités compétentes afin que la sécurité des journalistes travaillant pour ces publications soit assurée. « Si les […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre sri lankais des Médias, Anura Priyadharshana Yapa, RSF a demandé l’ouverture d’une enquête suite à l’attaque des locaux des journaux « Ravaya » et « Athavan ». RSF a demandé au ministre d’intervenir auprès des autorités compétentes afin que la sécurité des journalistes travaillant pour ces publications soit assurée. « Si les auteurs de cette attaque ainsi que leur motivation ne sont pas identifiés rapidement, les journalistes de ces journaux indépendants devront travailler dans la peur de nouvelles représailles » a déclaré Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation.
Selon les informations obtenues par RSF, des inconnus ont lancé, le 23 mai 2001, un fumigène dans les locaux de l’hebdomadaire en cingalais « Ravaya » et de l’hebdomadaire en tamoul « Athavan », à Colombo. L’explosion n’a pas fait de dégâts ni de victimes. Le directeur du journal, Victor Ivan, également président de l’association de défense de la liberté de la presse Free Media Movement, a déclaré que cet incident est un « avertissement » lié aux articles du journal favorables à la procédure de destitution engagée par le parlement à l’encontre du haut magistrat Sarath Silva en charge de nommer les juges du pays. L’un des collaborateurs de Ivan a quant à lui affirmé que le fumigène utilisé est d’une marque réservée à l’armée sri lankaise. Le directeur de « Ravaya » a déposé une plainte au commissariat de Maharagama.
Cet incident intervient au moment même où Ivan fait l’objet d’attaques dans la presse gouvernementale. Il est accusé de soutenir les procédures de destitution engagées par l’opposition à l’encontre du gouvernement de Chandrika Kumaratunga, et plus généralement de soutenir le principal parti d’opposition, UNP. Enfin, six plaintes en « diffamation » contre Ivan sont en cours d’instruction. Il risque des peines de prison.