**Mise à jour des alertes de l’IFEX du 18 et 17 mai 2000** (RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au Haut Commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, Mary Robinson, RSF a vigoureusement dénoncé l’interruption des émissions de la radiotélévision indépendante de Pancevo (périphérie de Belgrade). « Le gouvernement serbe poursuit sa chasse aux sorcières […]
**Mise à jour des alertes de l’IFEX du 18 et 17 mai 2000**
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au Haut Commissaire aux droits de l’homme des Nations unies, Mary Robinson, RSF a vigoureusement dénoncé l’interruption des émissions de la radiotélévision indépendante de Pancevo (périphérie de Belgrade). « Le gouvernement serbe poursuit sa chasse aux sorcières contre les médias indépendants et d’opposition. Il prive ainsi Belgrade de la dernière station de radio indépendante » a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’association. RSF demande au Haut Commissaire Robinson d’intervenir auprès des autorités serbes, afin d’empêcher l’instauration d’un black-out total de l’information sur l’ensemble de la Serbie.
Selon les informations recueillies par RSF, le signal de radiotélévision municipale RTV Pancevo a été brouillé le 17 mai en milieu de journée et couvert par des chants révolutionnaires et populaires. L’émission des programmes a été interrompue à partir de 19 h 30 (heure locale), alors que la station commençait à retransmettre en direct les manifestations organisées par l’opposition contre la fermeture de la télévision municipale de Belgrade, Studio B. Le technicien de la station a été empêché par des policiers d’inspecter l’émetteur. Depuis, Radio Pancevo utilise un émetteur d’appoint qui lui permet de diffuser ses programmes dans la seule zone de Pancevo.
RSF rappelle que Radio Pancevo était la dernière station indépendante à émettre vers Belgrade. Le 17 mai, le gouvernement avait pris le contrôle de Studio B, accusée d’avoir appelé à « renverser le pouvoir ». Cette mesure avait également eu pour conséquence d’empêcher la diffusion des programmes de la radio indépendante B2-92, qui utilisait une fréquence de Studio B. La radio indépendante Radio Index, dont les locaux se trouvaient dans le même bâtiment, avaient également dû interrompre ses programmes. Les journalistes du quotidien privé Blic n’avaient pu accéder à leurs bureaux, situés dans le même immeuble.