Dans une lettre adressée au représentant du gouvernement de Pékin à Hong Kong, Jiang Enzou, RSF a protesté contre les menaces proférées par l’un de ses adjoints contre les journalistes qui diffuseraient des propos de personnes favorables à l’indépendance de Taïwan. Selon Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation, ce type de menaces « cherche à […]
Dans une lettre adressée au représentant du gouvernement de Pékin à Hong Kong, Jiang Enzou, RSF a protesté contre les menaces proférées par l’un de ses adjoints contre les journalistes qui diffuseraient des propos de personnes favorables à l’indépendance de Taïwan. Selon Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation, ce type de menaces « cherche à imposer le silence et à favoriser l’autocensure sur les sujets qui déplaisent aux dirigeants communistes de Pékin ». Enfin, RSF a demandé au représentant du gouvernement de Pékin de ne pas interférer dans le travail des journalistes indépendants de Hong Kong et de respecter la liberté de la presse comme garantit par les lois constitutionnelles en vigueur.
Selon les informations obtenues par RSF, Wang Fengchao, un des responsables du Bureau de liaison du gouvernement central chinois dans la région administrative spéciale de Hong Kong, a déclaré, le 12 avril, devant une assemblée de journalistes, que ces derniers ne devaient pas diffuser des points de vue favorables à l’indépendance de Taïwan. Wang a évoqué la responsabilité des médias « dans la défense de la souveraineté et l’intégrité du pays ». Selon celui-ci, imposer l’autocensure sur ce sujet, « n’a rien à voir avec la liberté de la presse ». Les déclarations de Wang interviennent peu après la diffusion sur une chaîne de télévision locale d’une interview d’Annette Lu Hsiu-lien, vice-présidente de Taïwan, favorable à l’indépendance de l’île.