(RSF/IFEX) – Se référant à l’article 130 du code de procédure pénal de 1991, le ministre de la Justice, Ali Mohamed Osman Yassin, a déclaré, le 16 mars 2004, avoir pris des mesures pour limiter à 24 heures la suspension des journaux, empêchant de ce fait le ministère public de suspendre pour une durée illimitée […]
(RSF/IFEX) – Se référant à l’article 130 du code de procédure pénal de 1991, le ministre de la Justice, Ali Mohamed Osman Yassin, a déclaré, le 16 mars 2004, avoir pris des mesures pour limiter à 24 heures la suspension des journaux, empêchant de ce fait le ministère public de suspendre pour une durée illimitée les journaux sur lesquels sont menées des enquêtes.
RSF salue cette initiative du ministère de la Justice qui vise à supprimer les suspensions récurrentes et abusives. Mais l’organisation demande au président de la République et au Parlement d’aller au terme de cette logique, en adoptant tout au moins un décret présidentiel ou une loi pour entériner définitivement ces nouvelles mesures, au mieux en abolissant toute mesure de suspension des journaux.
A l’été 2003, le président Osman Hassan al-Bechir avait proclamé son attachement à la liberté de la presse, en déclarant que la censure sur la presse serait levée. Mais la valse de la suspension des titres a continué de plus belle durant tout l’automne, notamment sur ordre du procureur en charge des crimes contre l’Etat.
Parmi les différents titres censurés, citons « Al-Ayam », un des plus anciens quotidiens soudanais, suspendu pendant près de trois mois, avant de reparaître le 2 mars 2004, et le quotidien en langue anglaise « Khartoum Monitor », qui, avec 219 jours de suspension en 2003, détient le record en la matière. Il n’a été autorisé à reparaître que le 21 mars dernier.