(RSF/IFEX) – Deux bombes ont explosé le 5 juillet 2006 aux abords de l’hebdomadaire bangladeshi « Weekly Blitz ». Le journal et son directeur, Salah Uddin Shoaib Choudhury, avaient reçu des menaces mais la police n’en avait pas tenu compte. Reporters sans frontières est consternée par l’inaction des autorités dans cet attentat. « Les menaces de mort reçues […]
(RSF/IFEX) – Deux bombes ont explosé le 5 juillet 2006 aux abords de l’hebdomadaire bangladeshi « Weekly Blitz ». Le journal et son directeur, Salah Uddin Shoaib Choudhury, avaient reçu des menaces mais la police n’en avait pas tenu compte.
Reporters sans frontières est consternée par l’inaction des autorités dans cet attentat. « Les menaces de mort reçues par Salah Uddin Shoaib Choudhury et son journal auraient dû donner lieu à l’arrestation de Mufti Noor Hussain Noorani, auteur de ces intimidations, et à des mesures de protection de la part des autorités de l’un des pays les plus dangereux du continent pour les journalistes. Nous demandons l’arrestation immédiate des responsables de cet attentat ainsi que la protection du journal et de son personnel », a déclaré l’organisation.
Le 5 juillet, deux bombes ont endommagé les locaux du « Weekly Blitz », hebdomadaire indépendant bangladeshi. Les dégâts sont mineurs et aucun blessé n’est à déplorer. Deux bombes supplémentaires n’ayant pas explosé ont été retrouvées dans le bâtiment.
Mufti Noor Hussain Noorani, chef du mouvement radical Khatmey Nabuat (KNM) avait menacé le 29 juin par téléphone le « Weekly Blitz » et son directeur Salah Uddin Shoaib Choudhury. Cet appel faisait suite à la parution dans le journal d’un éditorial dénonçant les attaques du mouvement KNM contre le groupe musulman Ahamdiyya. Choudhury avait alors informé la police de ces menaces, mais celle-ci n’a pris aucune mesure pour assurer sa sécurité, le rapport ayant été « égaré ».
Salah Uddin Shoaib Choudhury est un journaliste prônant le dialogue entre les religions et la reconnaissance de l’Etat d’Israël. Son procès pour sédition, passible de la peine de mort, devrait reprendre le 13 juillet. Le journaliste est accusé d’avoir écrit des articles sur le rôle des médias dans le dialogue entre musulmans et juifs et sur la montée du fondamentalisme islamique au Bangladesh.