(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF : FRANCOPHONIE RSF et la FIDH s’inquiètent de l’absence de réponse de M. Boutros Boutros Ghali Dans une lettre adressée à Monsieur Boutros Boutros Ghali, secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Reporters sans frontières (RSF) et la Fédération internationale des ligues des droits […]
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF :
FRANCOPHONIE
RSF et la FIDH s’inquiètent de l’absence de réponse de M. Boutros Boutros Ghali
Dans une lettre adressée à Monsieur Boutros Boutros Ghali, secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Reporters sans frontières (RSF) et la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) ont demandé, une fois encore, la mise en ?uvre des mécanismes prévus dans la Déclaration de Bamako sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, en République démocratique du Congo et en Tunisie. Les deux organisations ont exprimé leur incompréhension face à l’absence de réponse de l’OIF et de son secrétaire général. « Pour quelles raisons garder un tel silence devant des situations aussi alarmantes? Pourquoi adopter des mécanismes si la volonté politique de les mettre en ?uvre doit faire défaut? », se sont interrogées les deux organisations.
Reporters sans frontières et la FIDH ont en outre mis en cause la frilosité des institutions francophones face à des Etats « qui pourtant violent chaque jour les libertés fondamentales de leurs citoyens ». « Cet attentisme pèse lourd à l’égard des populations touchées dans le contexte des élections prévues à l’OIF à l’automne prochain … « , ont ajouté Robert Ménard et Sidiki Kaba, respectivement secrétaire général de RSF et président de la FIDH.
Les deux organisations ont rappelé qu’elles ont saisi les instances de la Francophonie à plusieurs reprises. Ainsi, elles ont écrit à l’OIF le 9 novembre 2000 puis le 31 janvier suivant, au sujet des droits de l’homme en Tunisie. La situation en République démocratique du Congo étant extrêmement préoccupante, RSF et la FIDH ont encore une fois saisi M. Boutros Boutros Ghali, le 13 février 2001, pour que l’OIF mette en ?uvre les mécanismes prévus par la Déclaration de Bamako afin d’exiger l’arrêt immédiat des violations massives des droits de l’homme et de mettre en application les dispositions prévues en cas de rupture de la démocratie. Enfin, les deux organisations ont saisi la Francophonie de la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire à l’occasion d’une visite des autorités ivoiriennes en France et au siège de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie, le 16 février dernier.
L’OIF avait invité RSF et la FIDH à participer au Symposium international sur le bilan des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l’espace francophone, qui s’est tenu à Bamako du 1er au 3 novembre 2000. Cette rencontre se tenait notamment dans l’optique d’un « partenariat rénové » entre les institutions de la Francophonie et les organisations internationales non gouvernementales qui travaillent dans le domaine des droits de l’homme. Les deux organisations se sont d’ailleurs associées étroitement à la rédaction de la Déclaration de Bamako adoptée à l’issue du Symposium, le 3 novembre.
Pour tout renseignement complémentaire, veuillez contacter Jean-François Julliard, Coordinateur de la recherche, RSF, 5, rue Geoffroy Marie, Paris 75009, France, tél: +33 1 44 83 84 84, téléc: +33 1 45 23 11 51, courrier électronique: recherche@rsf.fr, Internet: http://www.rsf.fr. Pour contacter la FIDH : 17 Passage de la Main d’Or, Paris 75011, France, tél : +33 1 43 55 25 18, téléc: +33 1 43 55 18 80, courrier électronique: fidh@fidh.org, Internet: http://www.fidh.org.