(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Abdullah Ahmad Badawi, RSF a demandé la libération du journaliste malais Hishamuddin Rais qui a entamé avec cinq autres prisonniers d’opinion, une grève de la faim le 10 avril 2002. « Après un an de détention arbitraire en vertu de l’Internal Security Act (ISA), ce mouvement […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Abdullah Ahmad Badawi, RSF a demandé la libération du journaliste malais Hishamuddin Rais qui a entamé avec cinq autres prisonniers d’opinion, une grève de la faim le 10 avril 2002. « Après un an de détention arbitraire en vertu de l’Internal Security Act (ISA), ce mouvement de grève de la faim doit attirer toute votre attention et vous inciter à libérer ce journaliste qui n’a fait qu’exercer son droit à informer », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation.
Lors d’une conférence de presse de Khalil bin Yaakob, ministre de l’Information malais, le 16 avril à Paris, un représentant de RSF a demandé au ministre si le gouvernement avait l’intention de libérer le journaliste en grève de la faim. Le ministre a répondu qu’il n’était « pas au courant » de cette grève de la faim et que les personnes détenues en vertu de l’ISA « l’étaient pour de bonnes raisons ».
Selon les informations recueillies par RSF, Rais, collaborateur du journal en ligne « Malaysiakini.com » et réalisateur de documentaires, a entamé, le 10 avril, une grève de la faim en compagnie de cinq autres dissidents détenus depuis un an en vertu de la loi sur la sécurité intérieure (ISA). Le journaliste est détenu dans la prison de Kamunting à Perak. Il est accusé avec ses cinq compagnons, membres de mouvements d’opposition, d’avoir « tenté de renverser » le gouvernement. Ils ont été condamnés, sans procès, à deux ans de prison.
Selon les proches des prisonniers, leur santé se détériore rapidement. Rais et Badrulamin Bahron ont été admis le 16 avril à l’hôpital de la prison. Ils ont été placés sous perfusion et refusent toujours de s’alimenter.
Depuis maintenant huit jours qu’ils ont entamé leur grève de la faim, les dissidents ont reçu le soutien de militants des droits de l’homme, d’opposants et de l’ancien vice-Premier ministre, Anwar Ibrahim, qui a cessé de s’alimenter pendant quelques jours, en signe de solidarité.