(RSF/IFEX) – RSF proteste contre l’arrestation, dans sa chambre d’hôtel, du journaliste britannique Peter Hounam de l’hebdomadaire « Sunday Times », auteur, en 1986, d’un article sur l’armement atomique d’Israël, fondé sur les révélations du technicien de l’atome Mordechaï Vanunu. Sans information sur le lieu de détention du journaliste ni sur les motifs de cette arrestation surprenante, […]
(RSF/IFEX) – RSF proteste contre l’arrestation, dans sa chambre d’hôtel, du journaliste britannique Peter Hounam de l’hebdomadaire « Sunday Times », auteur, en 1986, d’un article sur l’armement atomique d’Israël, fondé sur les révélations du technicien de l’atome Mordechaï Vanunu. Sans information sur le lieu de détention du journaliste ni sur les motifs de cette arrestation surprenante, l’organisation demande des explications aux autorités israéliennes et exige la libération immédiate du journaliste.
« Nous sommes consternés par cette arrestation qui semble être en lien direct avec le travail de Peter Hounam sur Mordechaï Vanunu. Les autorités israéliennes semblent prêtes à tout pour étouffer les informations sur la question du nucléaire en Israël. Cette arrestation et le black-out qui s’en est suivi sont des atteintes graves à la liberté de la presse. Nous attendons des explications », a déclaré l’organisation.
Hounam a été arrêté dans la soirée du 26 mai 2004 à Jérusalem. Des agents en civil et des membres des services de sécurité se sont présentés à sa chambre d’hôtel et l’ont interpellé. Cette information a été confirmée par un porte-parole du Premier ministre, mais le gouvernement et le tribunal du district de Jérusalem ont imposé un black-out sur cette affaire.
Hounam, 60 ans, s’était rendu à Jérusalem pour écrire un article sur la libération, le 21 avril, de Vanunu, et préparait par ailleurs un documentaire sur lui pour la chaîne britannique BBC.
Vanunu avait été condamné en 1986 à 18 ans de prison pour « trahison » et « espionnage » après avoir fait des révélations au « Sunday Times » sur l’armement nucléaire israélien. Après sa libération, les autorités lui avaient interdit de rencontrer, sans autorisation préalable, des ressortissants étrangers et de mentionner aux médias son travail à la centrale nucléaire de Dimona.