(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre des Affaires internes, Dumiso Dabengwa, RSF a exprimé sa préoccupation à la suite de l’explosion d’une bombe devant les locaux du « Daily News », à Harare. RSF a demandé au ministre d’enquêter sur cet attentat afin d’en identifier les responsables. « Nous souhaitons que les autorités mettent tout en […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre des Affaires internes, Dumiso Dabengwa, RSF a exprimé sa préoccupation à la suite de l’explosion d’une bombe devant les locaux du « Daily News », à Harare. RSF a demandé au ministre d’enquêter sur cet attentat afin d’en identifier les responsables. « Nous souhaitons que les autorités mettent tout en oeuvre afin que les journalistes puissent travailler en toute sécurité et en toute liberté au Zimbabwe », a ajouté Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation.
Selon les informations recueillies par RSF, une bombe a explosé, le 22 avril 2000, au rez-de-chaussée de l’immeuble abritant les bureaux du « Daily News », le seul quotidien privé du pays. Personne n’a été blessé et les dégâts sont peu importants. La bombe, de fabrication artisanale, aurait été jetée depuis une voiture qui passait dans la rue. Geoff Nyarota, le rédacteur en chef du journal, a affirmé avoir reçu, quelques jours auparavant, une lettre de menaces d’une organisation appelée « La renaissance de la conscience africaine » qui lui reprochait de « ridiculiser le président Robert Mugabe ». Le 23 avril, le ministre de l’Information, Chen Chimutengwende, a nié toute responsabilité du gouvernement dans cet attentat et a déclaré que les auteurs de cet acte cherchaient à « ternir l’image du Zimbabwe à l’extérieur ».
Déjà, le 6 avril, Nyasha Nyakunu et Tsvangirai Mukwazhi, respectivement journaliste et photographe du « Daily News », avaient été détenus dans une ferme pendant deux heures par des militants du Zimbabwe African National Union-Patriotic Front (ZANU-PF, parti au pouvoir) armés de barres de fer. Les journalistes ont été menacés et leur matériel a été confisqué. Ils ont été accusés d’être « pro-Blancs » (consultez les alertes de l’IFEX des 18 et 7 avril 2000).