(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse commun, daté du 12 octobre 2000 : Communiqué de presse – 12 octobre 2000 IRAN PROCES DE HASSAN YOUSSEFI ECHKEVARI Amnesty International (AI), Human Rights Watch (HRW), la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), la Ligue Iranienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LDDHI) et Reporters […]
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse commun, daté du 12 octobre 2000 :
Communiqué de presse – 12 octobre 2000
IRAN
PROCES DE HASSAN YOUSSEFI ECHKEVARI
Amnesty International (AI), Human Rights Watch (HRW), la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), la Ligue Iranienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LDDHI) et Reporters sans frontières (RSF) font part de leurs vives inquiétudes concernant la détention en cellule individuelle et le procès du théologien et journaliste Hassan Youssefi Echkevari, âgé de cinquante ans. Son procès, qui a débuté le samedi 7 octobre 2000, se tient à huis-clos devant le Tribunal spécial pour le clergé. La justice lui a commis un avocat d’office. Il est à rappeler que devant les tribunaux d’exception, les standards du droit international ne sont fréquement pas respectés. La seconde audience de son procès devrait se tenir le 14 octobre 2000.
Hassan Youssefi Echkevari a été arrêté le 5 août 2000 et conduit à la prison d’Evine, dans la banlieue de Téhéran. Il est accusé d’activités subversives contre la sécurité nationale, de diffamation envers les autorités à travers des articles, d’atteinte au prestige du clergé, de renier sa foi islamique. Ces dernières charges sont passibles d’une peine très lourde.
Il a été arrêté à son retour d’Europe où il était venu soigner son diabète et participer à une conférence à Berlin. Lors de son intervention à cette conférence, il avait notamment déclaré que, selon lui, le port du voile et le code vestimentaire pour les femmes avaient des origines culturelles et historiques en Iran mais que ce n’était pas une nécessité pour l’Islam.
Hassan Youssefi Echkevari est un prisonnier de conscience. Il est inadmissible qu’il fasse l’objet de telles accusations dans un pays qui est partie de conventions internationales et qui a ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. D’autres personnalités dont Akbar Ganji, Emadoldin Baghi, Machallah Chamsolvaezine et Abdollah Nouri sont également prisonniers de conscience.
Nos organisations demandent aux autorités iraniennes la libération immédiate et inconditionnelle d’Hassan Youssefi Echkevari et de tous les autres prisonniers de conscience.