(RSF/IFEX) – RSF dénonce le refus qu’a opposé l’ambassade du Zimbabwe à Paris à la demande de visa de l’un de ses représentants. « Ce refus prouve que les autorités zimbabwéennes ont encore des choses à cacher et qu’elles sont prêtes à tout pour que l’on n’en sache pas plus sur ce qui se passe dans […]
(RSF/IFEX) – RSF dénonce le refus qu’a opposé l’ambassade du Zimbabwe à Paris à la demande de visa de l’un de ses représentants. « Ce refus prouve que les autorités zimbabwéennes ont encore des choses à cacher et qu’elles sont prêtes à tout pour que l’on n’en sache pas plus sur ce qui se passe dans le pays », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. « Le gouvernement s’est engagé à autoriser la venue d’observateurs et de journalistes étrangers. Ce ne sont manifestement que des mensonges destinés à rassurer l’Union européenne », a ajouté le secrétaire général.
Le 29 janvier 2002, deux représentants de l’ambassade du Zimbabwe à Paris ont reçu le responsable du bureau Afrique de RSF et lui ont annoncé leur refus de lui accorder un visa. « Vos articles sont trop critiques et vous avez appelé à des sanctions contre notre pays », ont expliqué les employés de l’ambassade. Ils ont ajouté qu’ils avaient reçu des instructions de Harare pour interdire l’entrée des journalistes de RSF sur le territoire zimbabwéen.
RSF souhaitait se rendre au Zimbabwe, fin février, pour couvrir la campagne électorale et faire le point sur la situation de la liberté de la presse dans le pays. L’organisation rappelle qu’en 2001, le Zimbabwe est devenu l’un des pays les plus répressifs de tout le continent africain en matière de liberté de l’information. Vingt journalistes locaux ont été interpellés et trois correspondants de la presse étrangère ont été expulsés du pays. Robert Mugabe, le président de la République, fait partie de la liste des prédateurs de la liberté de la presse dans le monde établie par RSF.