(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président du syndicat des journalistes jordaniens, Seifi Sherif, RSF a protesté contre la décision d’exclure à vie du syndicat Nidal Mansour, rédacteur en chef du journal « Al Hadath » et président du Centre de défense de la liberté des journalistes (CDLJ). Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a déclaré […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président du syndicat des journalistes jordaniens, Seifi Sherif, RSF a protesté contre la décision d’exclure à vie du syndicat Nidal Mansour, rédacteur en chef du journal « Al Hadath » et président du Centre de défense de la liberté des journalistes (CDLJ). Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a déclaré que « cette sanction, qui vise un journaliste particulièrement engagé dans la défense de la liberté de la presse, est d’autant plus grave qu’elle empêche Nidal Mansour d’exercer à nouveau, un jour, sa profession ». « En effet, l’adhésion au syndicat est obligatoire pour être journaliste « , a ajouté Ménard qui a demandé à Sherif de revenir sur sa décision et de réintégrer Mansour.
Le 5 septembre 2000, selon les informations recueillies par RSF, Mansour a été exclu à vie du syndicat des journalistes jordaniens « parce qu’il ne travaillait pas comme journaliste à plein temps », a déclaré le vice-président du syndicat. La veille, le Conseil disciplinaire chargé d’enquêter sur le journaliste avait recommandé de l’interdire d’exercer son métier pendant un an pour « avoir reçu des fonds de l’étranger [au profit de son organisation] en violation des lois jordaniennes ». Le journaliste a nié ces accusations et affirmé qu’il ferait appel auprès de la Haute cour de justice. Trois autres journalistes, Bilal al-Tal, Mahassen Imam et George Hawatmeh, également accusés d’avoir reçu des fonds étrangers au profit des organisations qu’ils dirigent avaient été blanchis par ce même syndicat, le 16 août.