(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Ibrahim Mazou, RSF a demandé la libération de trois journalistes de l’hebdomadaire privé « L’Enquêteur ». « Nous vous rappelons qu’en janvier 2000, le rapporteur spécial des Nations unies pour la liberté d’opinion et d’expression a déclaré que l’emprisonnement en tant que condamnation de l’expression pacifique d’une opinion […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Ibrahim Mazou, RSF a demandé la libération de trois journalistes de l’hebdomadaire privé « L’Enquêteur ». « Nous vous rappelons qu’en janvier 2000, le rapporteur spécial des Nations unies pour la liberté d’opinion et d’expression a déclaré que l’emprisonnement en tant que condamnation de l’expression pacifique d’une opinion constitue une violation grave des droits de l’homme », a précisé Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation. « Par ailleurs, le délai de garde à vue de 48 heures est dépassé et cette détention, en plus d’être contraire aux engagements internationaux pris par le Niger, ne se fait pas dans le respect de la loi nigérienne », a ajouté Ménard.
Selon les informations recueillies par RSF, Sumana Maïga, fondateur de « L’Enquêteur », ainsi que Dahirou Gouro et Salif Dago, respectivement directeur de publication et journaliste de l’hebdomadaire, ont été arrêtés entre le 23 et le 25 octobre. Ils sont détenus dans les locaux de la police judiciaire à Niamey. Les trois hommes sont accusés de « trouble à l’ordre public ». « L’Enquêteur » a publié, le 3 octobre, un article sur le différend qui oppose le Niger au Bénin à propos de l’île de Lété. L’article incriminé affirmait que le Bénin avait fermé sa frontière et que le Niger avait envoyé des troupes sur place. Cette information avait déjà été publiée dans plusieurs journaux béninois.