(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée à Begum Khaleda Zia, la présidente du Parti national du Bangladesh (BNP, opposition), RSF a protesté contre les violences exercées par des militants de son parti contre des professionnels de l’information au cours des manifestations organisées par le BNP. Au moins trois reporters ont été agressés, plusieurs dizaines d’autres […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée à Begum Khaleda Zia, la présidente du Parti national du Bangladesh (BNP, opposition), RSF a protesté contre les violences exercées par des militants de son parti contre des professionnels de l’information au cours des manifestations organisées par le BNP. Au moins trois reporters ont été agressés, plusieurs dizaines d’autres ont été pris à partie et les locaux d’un journal ont été brûlés. RSF a demandé à la présidente du BNP d’appeler ses militants à plus de retenue pendant les manifestations. « A l’approche des élections générales, ce genre de débordement peut faire craindre le pire pour la sécurité des journalistes. Même si le BNP n’est pas à l’origine de toutes les violences, le comportement des militants de son parti à l’égard de la presse est très préoccupant », a ajouté Robert Ménard, secrétaire général de RSF.
Selon les informations obtenues par RSF, Galman Shafi et Mashiur Rahman, journalistes du « Dainik Banglabazar », et Fazle Azim, reporter du « Dainik Inqilab », ont été agressés, le 2 avril 2001, par des partisans de l’opposition dirigés par l’ancien maire de la ville de Dhaka, Mirza Abbas. Les journalistes qui couvraient l’une des manifestations de l’opposition ont été obligés de fuir les lieux sous une pluie de coups. Au même moment, des manifestants du BNP s’en prenaient aux véhicules de presse dans les rues de la capitale. La voiture du quotidien « Bangladesh Observer » a été brûlée et son chauffeur blessé. Les manifestants s’en prenaient notamment aux journalistes jugés favorables au gouvernement.
Le même jour, au moins deux bombes artisanales ont été lancées contre les locaux du journal pro-gouvernemental « Ajker Kagoj » à Dhaka. Les explosions n’ont provoqué que des dégâts matériels, mais les journalistes présents à l’intérieur ont dû être évacués. Ce quotidien est connu pour son ton critique envers l’opposition.