**Mise à jour de l’alerte de l’IFEX du 23 décembre 1999** (RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Communication et de la Formation civique, Koffi Panou, RSF a demandé la libération de Roland Kpagli Comlan, directeur de publication de « L’Aurore », à Lomé. Tout en condamnant l’erreur commise par le journaliste, RSF a […]
**Mise à jour de l’alerte de l’IFEX du 23 décembre 1999**
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de la Communication et de la Formation civique, Koffi Panou, RSF a demandé la libération de Roland Kpagli Comlan, directeur de publication de « L’Aurore », à Lomé. Tout en condamnant l’erreur commise par le journaliste, RSF a rappelé qu’une condamnation à une peine de prison pour un délit de presse est considérée, par les instances internationales en charge des droits de l’homme, comme « disproportionnée » par rapport au préjudice subi par la victime. « Ce qui explique qu’aujourd’hui, aucun Etat démocratique ne prononce de peine d’emprisonnement dans des affaires de presse » a ajouté Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation.
Selon les informations recueillies par RSF, le 23 décembre 1999, Kpagli Comlan a été arrêté à son domicile et conduit à la gendarmerie nationale de Lomé. On lui reproche la publication, dans l’édition du 15 décembre de l’hebdomadaire, d’un article affirmant qu’une lycéenne avait été tuée par des policiers. Ces derniers étaient venus interrompre un meeting d’étudiants qui se tenait dans une salle de classe le 7 décembre. Lors des échauffourées, la jeune fille a été frappée et a perdu connaissance. L’annonce de son décès a été faite lors d’une conférence de presse tenue par des syndicats d’enseignants. En réalité, la jeune fille n’est pas morte. Elle a affirmé à la télévision nationale qu’elle avait repris ses esprits à l’hôpital.