(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de RSF daté du 25 mars 2004 : Rapport d’enquête SRI LANKA Les crimes impunis de la Division de la sécurité présidentielle Dans la soirée du 7 septembre 1999, Rohana Kumara, directeur de l’hebdomadaire en cingalais Satana (La Bataille), est assassiné à moins de 50 mètres de son domicile d’une […]
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de RSF daté du 25 mars 2004 :
Rapport d’enquête
SRI LANKA
Les crimes impunis de la Division de la sécurité présidentielle
Dans la soirée du 7 septembre 1999, Rohana Kumara, directeur de l’hebdomadaire en cingalais Satana (La Bataille), est assassiné à moins de 50 mètres de son domicile d’une banlieue de Colombo alors qu’il circule en rickshaw. Le meurtrier a ouvert le feu à bout portant avec un pistolet 9 mm. Aujourd’hui, ce crime reste impuni. Afin de protéger des commanditaires visiblement haut placés, l’Etat a engagé des moyens importants pour empêcher que la lumière soit faite. Certains témoins et suspects ont été à leur tour éliminés.
Reporters sans frontières a enquêté pour tenter de comprendre les mobiles de ce meurtre et de plusieurs autres graves attaques contre des journalistes sri lankais. L’organisation est aujourd’hui en mesure d’affirmer que des membres ou des hommes proches de la Division de la sécurité présidentielle (Presidential Security Division, PSD) sont impliqués dans ces exactions.
L’organisation demande que le Parlement issu des élections du 2 avril prochain mette en place une commission d’enquête sur le meurtre de Rohana Kumara et les autres agressions mentionnées dans ce rapport. Si une enquête parlementaire prouve l’implication d’agents de la DPS dans ces crimes, les responsables, quels qu’ils soient, devront être jugés et punis.
Avant d’être assassiné, le 7 septembre 1999, le directeur de Satana avait été menacé de mort à plusieurs reprises. Il publiait régulièrement des critiques sévères et souvent jugées sensationnalistes à l’encontre du gouvernement et de la présidente Chandrika Kumaratunga. « Il avait des bonnes sources pour soutenir ce qu’il écrivait, » affirme sa veuve, Gayani Pavithra. Elle a rapporté à Reporters sans frontières que le chef de l’opposition de l’époque, Ranil Wickremesinghe, et un autre homme politique, Rajitha Senaratne, avaient transmis certains documents à son mari. « Du fait de l’importance de ces personnes, mon mari n’avait jamais hésité à les publier dans Satana », ajoute Gayani Pavithra.
Rapport en entier : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=9649