Reporters sans frontières a remis quatre bourses de 1 000 dollars chacune à des journalistes qui ont démontré leur attachement à la liberté de la presse dans des pays où celle ci n’est pas respectée par les autorités. Soucieux de respecter une ligne éditoriale indépendante, ces journalistes ne disposent pas de moyens financiers nécessaires pour […]
Reporters sans frontières a remis quatre bourses de 1 000 dollars chacune à des journalistes qui ont démontré leur attachement à la liberté de la presse dans des pays où celle ci n’est pas respectée par les autorités. Soucieux de respecter une ligne éditoriale indépendante, ces journalistes ne disposent pas de moyens financiers nécessaires pour exercer leur métier dans les meilleurs conditions.
Reporters sans frontières a souhaité apporter sa contribution à l’affirmation d’une presse privée indépendante dans les pays d’Asie du Sud-est. L’organisation de défense de la liberté de la presse demande aux journalistes de ces pays de se mobiliser en faveur de la liberté d’expression.
Les lauréats de ces bourses sont :
Pour la Birmanie, Moe Aye, correspondant à Bangkok de la radio Democratic Voice of Burma (DVB, basée à Oslo) et auteur de nombreux articles publiés dans le quotidien thaïlandais The Nation. Agé de 36 ans, il a passé six ans dans la terrible prison d’Insein (Rangoon). Les autorités lui reprochaient de nombreux articles critiques envers la junte militaire et son engagement au sein de la Ligue nationale pour la démocratie (LND, opposition). Réfugié en Thaïlande depuis 1997, il a publié deux livres sur la Birmanie : le premier sur la torture et le second sur les conditions de détention dans la prison d’Insein.
Pour le Viêt-nam, la bourse est revenue à un journaliste privé de sa liberté pour son combat en faveur de la liberté d’expression. Son nom est tenu secret en raison des représailles qu’il pourrait subir de la part des autorités.
Pour la Malaisie, Fathi Aris Omar, journaliste du quotidien en ligne Malaysiakini a été primé. Professionnel expérimenté, il est un des animateurs de ce quotidien en ligne fondé par Steven Gan. Fathi Aris Omar (son nom de plume) a quitté les journaux contrôlés par des groupes de presse inféodés au pouvoir, pour rejoindre ce projet ambitieux.
Pour le Cambodge, la bourse est revenue à Ham Kak, journaliste de l’hebdomadaire en khmer Sakarach Thmei (L’ère nouvelle). Formé à l’Université royale de Phnom Penh, « option journalisme » en français, Ham Kak travaille à la relance de l’hebdomadaire avec un groupe de jeunes journalistes. Après neuf numéros, Sakarach Thmei avait dû cesser de paraître en raison de problèmes financiers. Hebdomadaire d’information générale, Sakarach Thmei défend une ligne indépendante des partis politiques et intérêts économiques.